La première session de l’Observatoire IAGF (Initiatives pour l’avenir des grands fleuves) s’est récemment tenue à Lyon, sous la houlette de son président Erik Orsenna. On se souvient que, sensible au sujet, l’académicien avait écrit un ouvrage en 2008 intitulé " L’avenir de l’eau, petit précis de mondialisation". Créé par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) il y a un an, l’IAGF a présenté ses premières initiatives pour une meilleure gestion de quatorze grands fleuves du monde : Panama, Maroni, Mississipi, Saint-Laurent, Nil, Sénégal, Fleuve rouge, Fleuve jaune, Mékong, Gange, Elbe, Danube, Volga, Rhône.
Une synthèse sera remise à Laurent Fabius, président de la COP 21, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, et Laurence Tubiana, ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique, avant le grand rendez-vous international de décembre à Paris. Réservoir d’eau douce, source de production d’énergie renouvelable, moyen de transport peu polluant, vecteur d’aménagement du territoire, les fleuves n’en sont pas moins affectés par le changement climatique.
L’IAGF entend être un lieu d’échanges entre opérateurs et responsables fluviaux, institutions et experts climatologues, géographes, économistes. Trois thèmes ont été d’ores et déjà explorés : la prévention des crues (mise en commun de systèmes d’alerte), la gouvernance des fleuves et la performance énergétique des transports fluviaux. Et les membres ont insisté sur l’importance de lier leurs réflexions avec des travaux académiques, voire avec des applications innovantes proposées par des start-up.
La deuxième session de l’IAGF se tiendra au printemps 2016 au Canada, autour de l’exemple du fleuve Saint-Laurent.
D.D.
Photo : Le Gange