A l'issue du comité central extraordinaire d'Aluminium Pechiney qui s'est tenu le 14 mars à Voreppe, Rio Tinto Alcan annonce qu'il lance une étude destinée à évaluer les options de cession de son site de Saint-Jean-de-Maurienne. "Nous pensons qu'un modèle d'affaires différents de celui de Rio Tinto Alcan pourrait être plus adapté à la réalité logistique et opérationnelle de Saint-Jean", précise le groupe en mettant en avant des coûts énergétiques peu compétitifs au niveau mondial. L'étude exclut le laboratoire de recherche des fabrications (LRF ; 130 personnes) de Saint-Jean mais inclut le centre de coulée de Castelsarrasin (40 personnes). Dans le même temps, les négociations concernant l'approvisionnement énergétique du site se poursuivent tandis que l'usine, qui emploie 450 personnes, maintient ses efforts pour améliorer sa productivité. Rio Tinto Alcan indique qu'il prendra une décision en fonction des résultats de ces différents axes de travail.
Queyranne réagit
Le président de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, a vivement réagi à ces annonces, le retrait du groupe ayant des conséquences sur l'emploi, sur la filière de transformation de l'aluminium et sur le devenir du bassin de vie de la Vallée de la Maurienne. Le président de la Région accuse le groupe de ne pas avoir investi suffisamment ces dernières années et de ne pas avoir "préparé l'avenir du site de Saint-Jean-de-Maurienne". Il fustige l'absence de vision stratégique du groupe et se dit également dubitatif sur le motif (contrat de fourniture d'électricité par EDF) invoqué par Rio Tinto Alcan pour se retirer du bassin.