Les noms des repreneurs potentiels de Kem One, ex-pôle vinylique d'Arkema, en redressement judiciaire depuis le 27 mars, viennent d’être officiellement révélés. Les fonds américains Sun European Partners et Open Gate Capital, ainsi que le syndicat CGT, ont ainsi déposé une offre jeudi auprès de l'administrateur judiciaire. L’audience d’examen du Tribunal de commerce de Lyon, qui décidera du sort de Kem One, a été fixée au 26 septembre.
Tour d’horizon des repreneurs
Sun European Partners, filiale européenne du fonds américain Sun Capital Partners, est spécialisée dans le retournement d’entreprises. Elle s’intéresse particulièrement aux sociétés industrielles en difficulté tenant une position significative sur leur marché et dégageant un chiffre d’affaires compris entre 40 millions et 4 milliards d’euros. A titre d’exemple, dans les secteurs du textile et de la chimie, Sun Capital Partners détient déjà Elix Polymers, Emerald Performance Materials et Performance Fibers.
Egalement américain, le fonds Open Gate Capital est spécialisé dans l’acquisition d’entreprises industrielles, en Europe et en Amérique du sud, générant des revenus compris entre 20 millions et 750 millions d’euros. Open Gate Capital possède notamment le fabricant de bateaux pneumatiques Zodiac ou l’ex-filiale d’Areva, Pacific Crest Transformers.
La filière plastique menacée
Selon la direction de Kem One, lors de la prochaine audience, le Tribunal de commerce pourrait encore prolonger la période d’observation afin de lever les conditions suspensives des offres présentés et de trouver des accords avec les créanciers. La prolongation pourrait être de deux mois.
La moitié des effectifs du groupe, qui compte 2 600 salariés, sont directement concernés par la procédure. Le siège (Lyon), de même que sept sites industriels, sont menacés : Balan (Ain), Saint-Fons (Rhône), Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), Vauvert (Gard), Berre, Fos-sur-Mer et Lavéra (Bouches-du-Rhône). Mais l’ensemble de la filière plastique nationale serait menacée indirectement par une éventuelle disparition de Kem One : en réalité, plusieurs milliers d’emplois sont en jeu.