L’entreprise vient de boucler cinq années de croissance exponentielle… Et ne compte pas s’arrêter là.
Organisateur de transports de marchandises pour les entreprises, Dimotrans a achevé un quinquennat de folie, avec une activité passée de 90 millions d’euros en 2010 à 215 millions d’euros en 2014 grâce, notamment, au rachat de huit entreprises. Et, loin d’envisager une pause, il vient de dévoiler ses ambitions pour les cinq années à venir, au cours desquelles il espère bien à nouveau doubler de taille : en 2020, il emploiera alors près de 1 500 salariés. Pourquoi cette course en avant ? Question de rentabilité, explique Salvatore Alaimo (51 ans), son Pdg : “Dans notre secteur, les meilleures rentabilités sont assurées soit par les petites entreprises, soit par celles qui réalisent plus de 500 millions. Aujourd’hui, Dimotrans est entre les deux. Nous voulons donc grossir pour nous assurer un avenir meilleur”.
Bien sûr, la seule croissance organique de l’entreprise ne suffira pas : les rachats vont donc se poursuivre. Mais où trouver les moyens financiers nécessaires quand on n’affiche pas une rentabilité à deux chiffres et que l’endettement n’est pas sa tasse de thé ? Salvatore Alaimo a choisi sa voie : ce sera l’entrée en Bourse. Envisagée dans un délai de 24 à 36 mois, elle devra lui apporter entre 20 et 30 millions d’euros. “La Bourse est une bonne manière de gonfler la notoriété de l’entreprise, d’inspirer la confiance voire d’améliorer la rigueur de gestion”, explique Salvatore Alaimo. D’autres chantiers sont en cours, en premier lieu celui des systèmes d’information. Comme dans beaucoup d’autres secteurs, le numérique (cartographie, tracking des lots transportés, organisation des tournées, planning…) devient le cœur du transport et de la logistique. Dans ce domaine, les investissements vont se poursuivre, dans le but d’améliorer la productivité du travail et la relation avec les clients.
Dimotrans assure aujourd’hui, pour le compte des industriels (mode, aéronautique, automobile, vins et spiritueux, sports et loisirs…) et des e-distributeurs, la gestion de leur chaîne logistique, depuis la sortie d’usine des produits jusqu’à leur distribution au client final, en passant par la préparation de commandes ou encore la gestion en douane. Mais la société entend aller plus loin encore vers le conseil : “Nous voulons proposer, en amont, des idées et des solutions à nos clients afin qu’ils diminuent leurs stocks et leurs délais de livraison”.
La forte croissance annoncée du groupe, qui passera bien sûr par l’international, ne sera pas sans impact sur ses équipes et son management… qu’il va falloir étoffer. C’est pour ne pas risquer de perdre l’âme de la société que sa direction vient d’ailleurs de mettre en place une université d’entreprise. Entendez par là un centre de formation interne destiné à attirer de jeunes recrues et des cadres qui pérenniseront les savoir-faire et la culture maison, clés de voûte de toute entreprise familiale.
Didier Durand
@didierldurand
Dimotrans
Bref Rhône-Alpes n° 2209 du 08/07/2015
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