Le directeur général du pôle de compétitivité Plastipolis revient sur les dix ans de ce Pôle Plasturgie Rhône-Alpes et Franche-Comté et évoque les pistes d’avenir. Avec 405 adhérents dont 250 entreprises, 95 centres de R&D et formation et 60 institutionnels et partenaires, Plastipolis a vu renouveler récemment son “Gold label” européen.
Quel bilan tirez-vous de ces 10 ans ?
Patrick Vuillermoz : Avec 4 000 contacts industriels et scientifiques depuis sa création, Plastipolis totalise 140 projets financés pour un montant global de 450 millions d’euros, et 190 projets labellisés, impliquant 280 entreprises. Nous jouons ainsi notre rôle, celui d’associer et agréger des compétences autour de nos axes de développement : l’usine du futur (procédés à haute valeur ajoutée), les composites et autres matériaux fonctionnels avancés, les matériaux biosourcés et les plastiques intelligents. Outre Rhône-Alpes et Franche-Comté, nous rayonnons également sur toute la France : depuis peu, nous avons installé quelqu’un à Nantes pour travailler sur les composites.
L’international fait également partie des axes stratégiques du pôle ?
P. V. : En effet, avec Plastipolis, les entreprises profitent de programmes de recherche dont elles n’auraient pas eu connaissance seules, et développent des produits en partenariat avec des entreprises du monde entier. Entre 2011 et 2014, ce sont 120 entreprises du pôle qui ont ainsi été accompagnées à l’international. Nous revenons avec six d’entre-elles du salon NPE à Orlando (Floride) qui est LE rendez-vous mondial de la plasturgie, avec près de 60 000 visiteurs. Nous avons profité de ce salon pour valoriser nos partenariats internationaux avec les Etats-Unis (Polymer Ohio et Mississippi Polymer Institute), le Japon (Japan Technical Society of Plastics) et le Canada (Fepac). En Europe, nous sommes également impliqués dans quinze projets via le réseau international de clusters. Nous travaillons notamment avec l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Quelle est votre feuille de route pour les années à venir ?
P. V. : Comme il nous l’a été demandé par l’Etat, nous voulons aller sur des projets d’innovation rapidement exploitables sur le marché. Nous proposons ainsi aux entreprises qui ont terminé un projet un diagnostic sur la mise en marché. Certains des projets ont déjà débouché sur des produits concrets, comme par exemple Lifco à Saint-Etienne qui a développé une poudre pour peinture sans solvant…
Propos recueillis par Corinne Delisle
Bref Rhône-Alpes n° 2204 du 03/06/2015
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