En cinq ans, le petit groupe immobilier créé par Nicolas Dagneux est passé de 30 à 130 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il vient de revendre ses agences immobilières.
Pour Nicolas Gagneux, l’immobilier est une seconde peau. “Je suis passionné par mon métier”, explique le fondateur de 6ème Sens Immobilier qui, après plus de vingt ans dans la profession, n’a pas perdu son enthousiasme.
A tout juste 27 ans, de retour à Lyon après une première expérience professionnelle à Paris (dans l’immobilier), il crée une activité de marchand de biens sous le nom de “Compagnie Lyonnaise Immobilière”. Un an plus tard, l’affaire se développant plutôt bien, son cousin, Romain Valéry, le rejoint pour développer un réseau d’agences immobilières. Des agences que le groupe vient de revendre aux directeurs de chacune d’entre elles. Entre-temps, 6ème Sens s’est structuré et développé : de marchand de biens, il est devenu promoteur, aidé par l’expérience de son père, Jean-Pierre, qui a rejoint l’aventure en 2006.
Plus récemment (2011), c’est dans l’immobilier d’entreprise que 6ème Sens a fait sa marque, accompagné, là encore par un homme d’expérience, en la personne de Jacques Garcès. “Nous avons, que ce soit dans le logement ou l’immobilier d’entreprise, une expertise reconnue dans la réhabilitation de bâtiments anciens”, fait remarquer l’entrepreneur en citant notamment la requalification de l’hôpital Debrousse en logements d’exception ou encore celle du garage historique Citroën, transformé en bureaux.
De belles références qui donnent au promoteur lyonnais une image plutôt haut de gamme. En témoigne son nouveau siège social de 1 500 m2 sur le Quai Claude Bernard dans lequel le groupe a investi 5 millions d’euros (acquisition et aménagement) : “Cette image haut de gamme ne nous gêne pas, mais nous ne faisons pas que ça ! Nous avons des programmes de logements sur Pierre-Bénite, Oullins, avec des T2 à 100 000 euros”. Autre chantier dont le patron lyonnais est particulièrement fier : celui, “remporté à la barbe des majors”, de 560 appartements pour les salariés de Disneyland Paris. “Il a été livré en temps et en heure en moins de neuf mois ! Et sa commercialisation est déjà assurée à 50 %”.
Discret - “nous ne cherchons pas la notoriété” -, le “petit” groupe lyonnais surfe depuis quelques années sur une belle croissance : il est passé, en cinq ans, de 30 à 130 millions d’euros de chiffre d’affaires, sa livraison de logements dégringolant dans le même temps de 700 à 300 par an, touchée par la “fin brutale de la loi Scellier”. “Notre force est de maîtriser 100 % du capital. Nous ne sommes pas dans une course au chiffre d’affaires. Nous nous sommes toujours développé sur l’humain et c’est ce que nous continuerons à faire”, avoue Nicolas Gagneux qui cultive l’esprit “start-up” de son entreprise, misant sur le bien-être de ses salariés (un sauna a été installé dans le nouveau siège) et l’innovation : “Notre branche R&D travaille sur la dépollution des bâtiments intérieurs”.
Corinne Delisle
@corinnedelisle
6ème Sens Immobilier en bref :
Photo : ©Guillaume Perret. Nicolas Gagneux.
Bref Rhône-Alpes n° 2214 du 16/09/2015
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