Boris Lechevalier, directeur général d'Altios International.
En un peu plus de 25 ans, Altios est devenu un acteur européen majeur dans l’accompagnement des entreprises à l’international. Et ne semble pas souffrir des turbulences politiques mondiales actuelles, en affichant une croissance sans accroc.
Début septembre, le groupe Altios réunissait à Lyon les équipes de ses 18 filiales étrangères, représentant près de 200 collaborateurs. Une journée de rencontres avec les PME attirées par l’export et l’implantation à l’international, auxquelles Altios propose toute une gamme de services et de conseils qui en font l’un des plus gros acteurs européens dans ce domaine.
En 2017, nos équipes ont accompagné 450 nouveaux clients
Altios a été fondée en 1991 par un trio toujours à sa tête : son président Bruno Mascart, basé actuellement à Sydney, Patrick Ferron (Montréal/Canada) et Boris Lechevalier, actuel directeur général basé à Lyon. Depuis dix ans, la société enregistre une croissance annuelle de près de 25 % ; son chiffre d’affaires s’est élevé à 30 millions d’euros l’an dernier.
« Notre accompagnement des PME va de la conquête d’un marché à l’installation industrielle : étude de marché, recherche de partenaires locaux, organisation de rendez-vous commerciaux, création de filiales étrangères, gestion administrative et comptable déléguée, mandat de gérance, hébergement ou domiciliation, recherche de lieu d’implantation industrielle, aide à la logistique d’implantation, à la croissance externe. En 2017, nos équipes ont accompagné 450 nouveaux clients », explique Boris Lechevalier qui ajoute aussi la gestion des ressources humaines (recrutements locaux, portage salarial). Bref, une panoplie très large et géographiquement très étendue, même si Altios est totalement absent de l’Afrique. La société vient d’ouvrir deux nouvelles filiales : l’une à Madrid, l’autre à Dubaï.
Le succès d’Altios repose aussi sur des collaborations stratégiques, notamment avec le groupe Crédit Agricole et le groupe financier MBO Partners.
L’international tous azimuts
Il y a deux ans, Altios lançait son Cap 2022, un plan reposant sur le développement des relations au sein de son propre réseau de filiales. « Pendant longtemps, nous avions des clients français que nous aidions à l’international. Mais la densité de notre réseau nous permet aujourd’hui de travailler tous azimuts. Nous pouvons ainsi aider l’implantation de sociétés étrangères en France. Et chaque filiale peut proposer les services de l’ensemble de nos autres filiales pour des sociétés locales qui veulent se développer à l’international… ou en France », poursuit Boris Lechevalier. Logique.
Cette stratégie, censée apporter un potentiel de croissance supplémentaire à Altios, doit aussi participer à sa stabilité, laquelle ne semble pas entamée par les nuages qui pèsent sur la diplomatie internationale. « Notre activité se déploie en trois tiers sur l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Du coup, une crise économique déclenchée dans un pays est souvent compensée par le dynamisme d’un autre ». Exemple type avec la Grande-Bretagne : si le Brexit entraîne un ralentissement des opérations de la France vers les îles britanniques, il pousse les entreprises et opérateurs anglais à s’intéresser à une implantation en Europe.