L'innovation produit tient une place majeure parmi les facteurs de croissance de Saint Jean
Le fabricant de ravioles, pâtes, quenelles et produits traiteurs a enregistré en 2016 une forte hausse de 10,3 % de son chiffre d’affaires, à 64,3 millions d’euros avec un volume de 15.000 tonnes, tous produits confondus. Il espère atteindre cette année la barre des 70 millions d’euros.
Cette forte croissance est le résultat de sa stratégie de long terme conduite de concert avec son actionnaire lyonnais Sabeton autour de plusieurs axes. Des investissements importants (10 % du chiffre d’affaires) dans l’outil industriel, une forte capacité d’innovation produit, une marque qui a su, en quelques années, s’imposer sur le plan national et enfin une politique de communication et de marketing à laquelle il consacrera par exemple cette année 1,7 million d’euros.
Un important investissement à Romans
Ainsi, au chapitre des investissements, quelque 50 millions d’euros ont été engagés ces dix dernières années sur les cinq sites de l’entreprise présidée par Claude Gros : Romans, Bourg-de-Péage, Saint-Jean-en-Royans dans la Drôme ; Saint-Just-de-Claix dans l’Isère et Frans dans l’Ain.
Un programme de 5 millions d’euros est en cours de réalisation à Frans et un projet important est dans les tuyaux à Romans. Il va s’agir d’y construire 14.000 m² supplémentaires aux 13.500 m² existants pour stocker les matières premières, créer une zone de production de pâtes fraîches et une plateforme logistique et relocaliser la boutique avec ouverture à l’intérieur d’une Cité de la Raviole. Estimé entre 20 et 30 millions d’euros, ce projet devrait démarrer en 2019 et s’étaler sur plusieurs tranches jusqu’en 2025.
Une nouvelle identité en octobre
Au chapitre marketing, la marque Saint Jean va bénéficier d’un nouveau logo et d’une nouvelle identité en octobre prochain pour apporter davantage de visibilité, lisibilité et une plus grande homogénéité des produits en linéaires.
Cap sur l'export
La société drômoise entend aussi ajouter un autre axe à sa stratégie, celui de l’export, où elle ne réalise aujourd’hui que 2 % de ses ventes. Son objectif, qui nécessitera la mise en place d’équipes dédiées, est d’arriver, à horizon 2025, à atteindre la barre des 10 % de son chiffre d’affaires qui pourrait alors être de l’ordre de 125 millions d’euros avec un volume de 27.500 tonnes, tous produits confondus.
Cet article a été publié dans le numéro 2286 de Bref Eco.