Nicolas Daragon, vice-président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, délégué au Tourisme et au Thermalisme.
JFB
L'organisation à Lyon des Thermalies, du 3 au 5 février, un salon qui depuis plus de trente ans n'était que parisien, est l'illustration de l'ambition régionale d'affirmer Auvergne-Rhône-Alpes en haut de la hiérarchie nationale, dominée à ce jour par les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine.
L'engagement par le Conseil régional, le 7 novembre dernier à Châtel-Guyon, d'un plan de 20 millions d'euros, annoncé par Nicolas Daragon, vice-président délégué au tourisme et au thermalisme, a sans doute motivé la société Spas, organisatrice de l'événement, d'investir 500.000 euros pour cette première à la Cité Internationale de Lyon. Car incontestablement, alors que les cures version Sécurité Sociale sont en perte de vitesse, les notions de bien et de mieux-être sont des valeurs de croissance dans le domaine du tourisme. Et les investisseurs privés ne s'y trompent pas. Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes le groupe Lebon investit à Brides-les-Bains et à Allevard ; L'Oreal à Saint-Gervais, France-Thermes à Châtel-Guyon… Au total, aux côtés des 20 millions d'euros apportés par la collectivité territoriale, ce sont 300 millions d'euros qui seraient engagés dans ce secteur d'ici la fin du mandat. De quoi dynamiser l'activité du thermalisme.
Un gap de 50.000 curistes avec l'Occitanie
En 2016, ce secteur a représenté au niveau régional 100 millions d'euros de chiffre d'affaires (pour 18.000 salariés dans 24 stations), en croissance ce 3,7 % par rapport à l'année précédente. Bien mais insuffisant par rapport aux ambitions affichées par Auvergne-Rhône-Alpes d'atteindre la première marche du podium. On dénombre 130.000 curistes en Auvergne-Rhône-Alpes, 138.000 en Nouvelle-Aquitaine et 180.000 en Occitanie. Mais le salon des Thermalies, en donnant un coup de projecteur sur l'offre, peut contribuer à cet objectif ambitieux.