La future ligne par câble est la réponse à l’arrivée d’ici 2030 de nouveaux habitants et d'emplois supplémentaires.
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Le Syndicat Mixte des Mobilités de l'Aire Grenobloise vient de signer un marché avec le groupement composé de Pomagalski, Groupe-6 et Egis qui sera chargé de concevoir, réaliser et assurer la maintenance d'une future liaison urbaine par câble.
Annoncé et validé par les élus au début de l’année, le marché de la nouvelle ligne de transport en commun aérien grenoblois est enfin sur les rails, plus exactement sur les câbles. L’enquête débutera en 2021 afin de pouvoir lancer les travaux en 2022, avant une ouverture dans le courant de l’année 2024. L’enjeu est de taille. Évoquée lors du lancement de la grande opération immobilière Portes du Vercors en 2013, la future ligne par câble est la réponse à l’arrivée, d’ici 2030, de plus de 6 000 nouveaux habitants et de 5 000 emplois supplémentaires. Une estimation qui pourrait être revue à la hausse si les entreprises de la Presqu’île grenobloise poursuivent leur rythme d’embauches actuel.
Les défis du câble
Le groupement composé du constructeur grenoblois Pomagalski, du cabinet d’architecture régional Groupe 6 et de l’opérateur de transport en commun Egis (déjà impliqué dans les lignes de tramway de la métropole), a donc remporté le marché dont le montant s’élève à 65 millions d’euros. La future ligne va relier, en survolant les rivières du Drac et de l’Isère, la ligne de chemin de fer ainsi que les routes A480 et RN481, les communes de Fontaine, Sassenage, Saint Martin-le-Vinoux et Grenoble, tout en passant au-dessus de la Presqu’île qui abrite des stars mondiales de l’industrie et de la recherche comme le CEA, le CNRS, Schneider Electric ou le Groupe INP.
3 000 utilisateurs en rythme de croisière
Dans le détail, la ligne dite T1 sera accessible de 5h à 21h avec 24 cabines lors de la mise en service et 66 à terme. Le temps de parcours total est estimé à 15 minutes à une vitesse moyenne de 19 km/h. Le nombre de voyageurs transportés par heure est annoncé aux alentours de 1200 personnes au démarrage et de 3 000 en rythme de croisière.
Par ailleurs, d'ici 2024, le réseau de transports en commun grenoblois connaîtra une évolution importante, prévue au Plan de Déplacements Urbain : arrivée d’un RER, maillage définitif du réseau de lignes de tramway, nouvelles lignes de bus à haut niveau de service et intermodalité optimisée entre les bus périurbains et les cars express.