André May, cofondateur de Citylity entend déployer sa solution dans les métropoles européennes.
Initialement positionnée comme facilitateur d’échanges entre les habitants et leur syndic de copropriété, l’application mobile lyonnaise Citylity a abordé en 2017 le marché tertiaire et s’apprête à s’ouvrir aux métropoles et centres commerciaux.
Créée à Lyon en 2014 par la société éponyme, l’application mobile Citylity a été téléchargée à ce jour plus de 30.000 fois. Il s’agit d’une sorte de réseau social permettant aux habitants d’un immeuble de communiquer entre eux ou avec le syndic pour signaler un problème. Selon André May, président et cofondateur, « dans l’habitat, le temps de résolution des incidents passe de 6 à 3 jours avec l’application et le nombre de mails ou d’appels téléphoniques baisse de 30 %. »
Baisse des appels de 75 % dans le tertiaire
Début 2017, Citylity s’est ouvert à l’immobilier tertiaire avec par exemple Make Up For Ever (filiale de LVMH) ou le siège de Grand Lyon Habitat. « L’utilisateur peut recevoir des messages des services généraux, des RH… et peut faire remonter un problème. Le côté communautaire est aussi présent, pour trouver un collègue qui voudra bien aller faire un jogging pendant la pause de midi par exemple. » Ici, le temps de résolution des problèmes passerait de 4 à 2 jours concomitamment à une baisse des appels et mails de 75 %.
D’autres partenariats sont prévus sous peu avec d’autres filiales de LVMH. Et tandis que de nouveaux clients sont prospectés dans ce domaine, André May entrevoit déjà deux nouveaux marchés. « Moyennant un développement de l’intelligence artificielle, nous pourrons apporter Citylity dans les centres commerciaux. C’est un projet pour 2018 », confie-t-il.
Etude d'opportunité au Luxembourg
Une étude d’opportunité est par ailleurs en cours avec le Luxembourg pour déployer la solution avec tous les citoyens dans tous les domaines de la vie : santé (localisation des défibrillateurs…), environnement (signalisation d’une pollution…), chantiers, police… Si l’expérience a lieu, elle pourrait ensuite être déclinée dans toutes les métropoles européennes de plus de 500.000 personnes (soit une soixantaine). Le président de Citylity se veut confiant. « Nous avons des concurrents dans tous les domaines mais aucun ne les couvre tous », met-il en avant.
Avec son équipe de 15 personnes, André May entend dégager un chiffre d’affaires d’environ 600.000 euros en 2018. Et prévoit pour la fin de l’année, une troisième levée de fonds de 1 à 2 millions d’euros, auprès d’institutionnels.