80 emplois sont menacés sur le sité isérois de Lafarge
Gilles Cobella
La direction de LafargeHolcim et les représentants du personnel ont tenu mercredi à Saint-Quentin-Fallavier, une réunion de travail extraordinaire avec bien sûr comme ordre du jour le plan de suppression de 81 postes sur les unités de Lafarge TCEA et LSG qui en comptent 250.
Le plan, baptisé Oméga, visera les services d’ingénierie, d’expertise technique et ceux liés aux technologies de l'information. Dans un communiqué, les représentants des CE sur Saint-Quentin-Fallavier rappellent que « malgré une augmentation du chiffre d’affaires et de la profitabilité en 2015 et 2016, ce sont 610 emplois (source cabinet d’expertise Secasi) qui ont été supprimés depuis le début de l’année 2016 », faisant une allusion directe au précédent PSE baptisé Cities. Les représentants des salariés pointent du doigt l’affaiblissement de l’expertise et du savoir-faire du groupe « en matière d’assistance technique aux usines, d’ingénierie et d’informatique. » Surtout, ils s’inquiètent d’un processus caché de d’industrialisation de LafargeHolcim qui pourrait, à terme, devenir un simple « fournisseurs de solutions » et se désengager de son activité de producteur de matériaux de construction. « Dans ce cas précis, c’est l’ensemble des cimenteries qui seraient en danger et notamment les sept cimenteries et les six stations de broyage en France. »
Leader mondial dans les matériaux de construction
Le groupe franco suisse LafargeHolcim est aujourd’hui le leader mondial des matériaux de construction dans l’activité ciment, dans les granulats et dans le béton. Présent dans 90 pays, il emploie 100 000 collaborateurs et a réalisé un chiffre d'affaires net combiné de 29,5 milliards de francs suisses (soit environ 27 milliards d’euros) en 2015. Les centres décisionnels et les fonctions supports sont actuellement basés en Suisse, à Zurich et à Holderbank et en France, à Paris et à Saint-Quentin-Fallavier.