Philippe Antouly, le dirigeant d'E-TEX, veut diversifier sa clientèle.
Patrick Vercesi
Le concepteur et fabricant de machines textiles sur mesure textile E-Tex, né de la liquidation de Verdol, vient de clôturer son premier exercice sur un bilan très encourageant avec un chiffre d'affaires de 2,815 millions d'euros et un résultat net positif.
Créée le 2 janvier 2017, E-Tex avait repris des équipements et des pièces de rechange du fabricant valentinois Verdol, en liquidation judiciaire, dont étaient issus son dirigeant fondateur Philippe Antouly et ses dix collaborateurs. Bénéficiant d'un prêt d'honneur du Réseau Drôme Ardèche Entreprendre, la jeune société a accueilli à son capital en mai 2017 à hauteur d'un tiers 25 business angels de l'association Rhône Vallée Angels ; les deux autres tiers restant aux mains de ses dix salariés.
Un contrat important avec Michelin
E-Tex est centrée exclusivement sur l'ingénierie des machines dont elle fait réaliser les pièces principalement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes pour assurer ensuite l'assemblage, le contrôle et la mise en service. Elle est positionnée sur un créneau bien précis : celui des machines de traitement de fils synthétiques carbone et de fibres carbone destinées à l'habillement et aux fils de couture industrielle.
Elle doit pour une part très significative -un peu plus de la moitié- de son chiffre d'affaires 2017 à l'important contrat qu'elle a remporté auprès du pneumaticien Michelin, auquel elle a livré en octobre dernier, sur son site polonais, deux machines traitant les fils de pneumatiques d'avions.
Diversifier la clientèle
Réalisant 98 % de ses ventes hors de l'Hexagone, elle a trouvé également des clients au Japon, aux Etats-Unis et au Vietnam. Pour cette année, elle s'est fixée comme objectif de diversifier sa clientèle auprès d'autres pneumaticiens et de développer ses activités de service telles que le transfert de machines existantes.
D'ores et déjà 2018 se présente sous de bons auspices puisque E-Tex est en phase de négociation exclusive bien avancée avec le numéro un mondial de la fermeture éclair, le japonais YKK, auquel elle devrait fournir quatre machines de préparation de l'armature textile pour un montant de quelque 700.000 euros.