Guy Chifflot, président du directoire d’Orapi.
Avec 35 acquisitions réalisées ces vingt dernières années, le groupe Orapi avait grand besoin de « s’organiser et de se structurer », comme l’explique Guy Chifflot, son président et actionnaire. C’est ce qui a été fait ces deux dernières années, notamment avec la fusion de trois sociétés de l’hygiène professionnelle sous l’entité Orapi Hygiène.
« Nous avons décidé de prendre en main notre propre distribution pour gagner en visibilité », poursuit Guy Chifflot. Une structuration qui a amené le groupe à réduire ses effectifs - 500 départs en quatre ans - et à abandonner une partie de son chiffre d’affaires. En 2016, il s’établissait ainsi à 248 millions d’euros (avec 1.230 personnes dont 950 en France), en baisse de 10,5 % par rapport à 2015. Le résultat net, lui, s’améliore, les pertes passant de 5,8 millions d’euros en 2015 à 1,1 million cette année.
Une réorganisation par métier
« Le groupe Orapi est désormais en ordre de marche et repart en conquête ! Notre force réside dans le fait que nous sommes concepteurs, fabricants et commercialisateurs, avec à notre actif plus de 5.000 références », affirme Guy Chifflot qui a décidé de regrouper l’offre par métier : transport, industrie, loisirs, santé. « Cela nous donne une meilleure visibilité », se réjouit le président qui a gagné de nouveaux marchés publics notamment grâce à son partenariat avec l’Ugap (Union des groupements d’achat public) : « Cela représente 25 millions d’euros sur 46 mois. »
Une R&D très sollicitée
Orapi a également signé un marché annuel de 2 millions d’euros avec l’Armée. Parallèlement, le groupe poursuit l’élargissement de son offre dans son centre de R&D de Saint-Vulbas, avec de nouveaux produits pour l’industrie du chaud et du froid et pour l’aéronautique. « Nous avons également développé un produit pour Essilor. »
L’international - où le groupe compte cinq usines - fait également partie des axes de développement : « Nous nous développons en Afrique de l’Est et nous avons un projet de joint-venture à Téhéran. »
Côté numérique, un site de ventes en ligne sera accessible en fin d’année. Par ailleurs, Orapi cherche toujours à déménager son site vieillissant de Vénissieux (80 personnes), devenu trop grand : « Nous avions trouvé le terrain, mais il y a un problème politique », conclut le chef d’entreprise.
Cet article a été publié dans le numéro 2282 de Bref Eco.