L’équipe de Co-lab-ora.
Amélie Clairet
La toute jeune société villeurbannaise Co-lab-ora apporte aux marques de cosmétiques ses compétences en matière de produits naturels tant au niveau des formulations que de la fabrication. Une activité innovante qui répond à une vraie demande, selon l'entrepreneuse Aurélie Banco.
Après quinze ans passés dans les laboratoires de formulation de maquillage pour de grandes marques de cosmétique et leurs sous-traitants, Aurélie Banco a décidé de voler de ses propres ailes. C’est durant son MBA entrepreneuriat et management de l’innovation à Iriig, École de l’Innovation, qu’elle construit ce projet et lance officiellement sa société, Co-lab-ora, en janvier 2021. L’idée ? Proposer aux marques de cosmétiques, petites et grandes, une approche collaborative spécialisée dans le maquillage naturel. « Nous avons choisi de nous positionner sur la niche du maquillage naturel en proposant comme élément différenciant celui de la performance », explique Aurélie Banco qui a installé son laboratoire au sein de Bel Air Camp Industrie, en septembre 2021.
Du cahier des charges à la production
Grâce à son équipe aujourd’hui composée de six personnes, Co-lab-ora est en mesure de proposer différents services à ses clients : atelier collaboratif de prototypage ; recherche & développement ; réglementation ; et enfin production. « Pour la partie production, nous sommes en mesure d’intervenir sur des petites séries, jusqu’à mille pièces environ, sur des mascaras, fonds de teint, fards à paupières, rouges à lèvres, etc. », décrit Aurélie Banco qui travaille à la fois pour de jeunes marques qui se lancent (Clever Beauty et Wure par exemple) et de « grandes marques reconnues qui viennent chercher chez nous l’expertise en maquillage naturel et l’agilité d’une petite structure ». La partie conditionnement est effectuée par un Esat de la région.
Outre les marques de cosmétiques, Co-lab-ora travaille également avec les fournisseurs de matières premières pour valoriser ou co-créer leurs nouveaux ingrédients naturels dans les formulations. Accompagnée par différentes structures (Réseau Entreprendre, Bpifrance, RDI, etc.), la jeune entreprise a bénéficié à ce jour d’environ 200.000 euros de prêts et de financements pour équiper ses laboratoires et recruter. Pour se développer sur les plans technique et commercial, elle aimerait boucler une levée de fonds en 2023. « La demande est là », sourit la dirigeante
Cet article a été publié dans le numéro 2511 de Bref Eco.