Les locaux de la distillerie de Saint-Hilaire seront entièrement rénovés d’ici juillet.
En pleine croissance, Helpac, le fabricant d'huiles essentielles bio d'Auzon, vient de réaliser d'importants investissements en immobilier et dans son appareil productif.
Deux dates jalonnent l’histoire d’Helpac : 1988, création de cette distillerie à Saint-Hilaire ; 2007, reprise par le groupe normand SNPM. Et quatre nombres illustrent son changement de dimension : de 2007 à 2020, son chiffre d’affaires est passé de 700.000 euros à 26 millions d’euros et son effectif de quatre à cinquante salariés. « Nous avons eu la chance d’intégrer la centrale d’achats de Biocoop et donc d’installer nos produits dans les rayons de 700 magasins en France. Puis, nous avons absorbé les activités de négoce de SNPM : en 2019, notre chiffre d’affaires était de 15 millions d’euros », précise Stéphane Sallé, son directeur.
La distillerie Helpac transforme en huiles essentielles, hydrolats et macérâts, des végétaux issus de l’agriculture biologique fournis par des agriculteurs auxquels elle garantit un volume et un prix d’achat pendant la durée de vie de la plante. Ceux qui ne poussent pas en France sont importés de plusieurs pays, dont le Népal, Madagascar et l’Afrique du Sud. « Nous proposons tous types de conditionnements, du flacon de 5 millilitres au cubitainer de 1.000 litres », indique son directeur. La vente en vrac (en grande partie à l’export) à des industriels de la cosmétique, parfumerie, phytothérapie, savonnerie… représente deux tiers de l’activité.
Helpac vend aussi, sous sa marque propre De Saint-Hilaire, ou sous marques distributeurs, ses produits conditionnés en petits volumes ainsi que des cosmétiques (shampoing, gel douche, crème, lotion…) qu’elle fabrique.
450.000 euros dans le cadre du plan France Relance
Pour accompagner sa croissance, elle a installé à Auzon, fin 2016, ses activités de macération, transformation, conditionnement et stockage, ainsi que son laboratoire et ses bureaux. La surface (1.700 m²) de ces locaux étant déjà insuffisante, elle va y adjoindre 3.000 m². Pour cet investissement d’environ 3 millions d’euros, elle bénéficie d’une subvention de 450.000 euros dans le cadre du plan France Relance. Ce chantier démarrera en juillet, au moment où se terminera celui de Saint-Hilaire qui a mobilisé quant à lui 1,5 million d’euros dans l’augmentation de la capacité de distillation, la mise aux normes des installations et la création d’un magasin d’usine auquel est associé un circuit pédagogique. « Nous travaillons à la refonte de l’identité de notre marque », ajoute par ailleurs Stéphane Sallé qui compte par ailleurs embaucher une vingtaine de personnes dans les quatre prochaines années.
Cet article a été publié dans le numéro 2453 de Bref Eco.