L'Auberge des Dauphins, édifiée entre 1928 et 1930 dans la Forêt de Saoû, abritera prochainement la Maison de Site.
Gilles Aymard
Le Conseil départemental de la Drôme est en train de réhabiliter l'Auberge des Dauphins au cœur de la Forêt de Saoû pour y créer une Maison de site qui ouvrira en principe ses portes dans le courant l'année 2021.
Située au cœur du « synclinal perché » le plus haut d'Europe et abritant sur ses 2.500 hectares une flore et une faune d'une très grande diversité, la Forêt de Saoû, site classé depuis 1942 au titre du patrimoine naturel, est depuis 2003 propriété du Département de la Drôme qui la gère comme un Espace naturel sensible.
Exploitée et aménagée au fil des siècles, elle possède aujourd'hui un important patrimoine bâti, et notamment un véritable petit joyau architectural, l'Auberge des Dauphins, réplique du Petit Trianon, édifiée entre 1928 et 1930 par le propriétaire de l'époque, le magnat alsacien du tabac Maurice Burrus. Jusqu'en 1939, elle abritait un restaurant gastronomique classé au Guide Michelin.
130.000 visiteurs par an
C'est ce bâtiment que le Conseil départemental de la Drôme est en train de réhabiliter sur une surface de plancher de 1.786 m² et trois étages pour y créer une Maison de Site et y accueillir quelque 130.000 visiteurs par an. Il sera proposé à la fois des espaces de convivialité (restauration et boutique) et de découverte de la nature à travers des expositions permanentes et temporaires, des ateliers pédagogiques et des activités scientifiques et culturelles et un espace muséographique.
Un investissement de 8,7 millions d'euros
Les travaux, qui se poursuivent aujourd'hui, devraient être terminés dans le courant de cette année. Ils seront complétés par des aménagements extérieurs respectueux de la forêt. Montant total de l'investissement : 8,7 millions d'euros financés par le Conseil départemental en premier lieu, mais aussi par la Région Auvergne-Rhône-Alpes (via le Contrat de Plan Etat -Région pour 1 million d'euros), le Fonds National d'Aménagement et de Développement du Territoire (500.000 euros) et enfin Biovallée (200.000 euros).