Sylvie Menezo, dirigeante de Scintil Photonics : « Il y a un besoin de solutions à très haut débit. D’autant que la quantité de données échangées croit sans arrêt. »
La toute jeune société grenobloise a très vite convaincu les fonds d’investissement avec sa technologie visant à fabriquer des circuits photoniques intégrés sur silicium. Une innovation tirée de la recherche du CEA-Leti dont est issue la fondatrice de Scintil Photonics, Sylvie Menezo.
Créée il y a moins d’un an par Sylvie Menezo, ancienne cadre du CEA-Leti, avec le soutien d’une figure de l’électronique Pascal Langlois, ancien président du directoire de Tronics Microsystems, Scintil Photonics, annonce avoir levé 4 millions d’euros pour lancer l’industrialisation de ses circuits photoniques intégrés sur silicium intégrant des lasers.
Les fonds ont été apportés par Supernova Invest, Innovacom (via son Fonds Technocom3), Bpifrance (via son Fonds Ambition Numérique), et Crédit Agricole Alpes Développement et le Fonds de dotation Foreis.
Des circuits photoniques entièrement intégrés
Scintil Photonics est une société fabless qui développe des circuits photoniques complètement intégrés. Les solutions développées dans les laboratoires du CEA-Leti combinent le meilleur du silicium et du phosphure d'indium en utilisant des techniques de collage moléculaire pour intégrer des sources lasers sur des circuits photoniques silicium produits en volume par des fonderies commerciales et suivant des procédés de fabrication standard.
Cette solution technologique unique permet une intégration optimale de tous les composants optiques, passifs et actifs, tout en réduisant considérablement les coûts de production. Outre les communications optiques, la technologie Scintil offre des avantages dans les applications de détection 3D de type lidar (télédétection par laser).
Début de la commercialisation fin 2022
Les fonds serviront à développer des prototypes dans des fonderies commerciales de semi-conducteurs afin d'échantillonner des clients stratégiques sur le marché des data centers. Ils permettront également de renforcer l'équipe et les partenariats de développement, notamment avec le CEA-Leti en France et l'Université de Toronto au Canada.
La start-up se donne jusqu’à, la fin 2022. pour démarrer la commercialisation de son offre sur un marché mondial que sa dirigeante estime à 3 milliards de dollars.