N.Lemaire
Après plus de deux semaines de grève, les négociations ont repris en début de semaine entre les élus salariés et la direction des sites GE Grid Solutions de Villeurbanne et de Saint-Priest, avec de premières avancées.
La principale avancée est de maintenir à Villeurbanne l’ensemble de l’activité de disjoncteurs, soit 84 postes (sur les 285 suppressions prévues dans le PSE). « Aucune avancée en revanche sur l'activité « Service Saint-Priest » où 104 postes impactés sont toujours menacés » déplorent les syndicats.
Parmi les autres annonces de la direction, liées au maintien de l'activité de disjoncteurs à Villeurbanne : le développement d'une activité commerciale dédiée, le lancement d'une campagne de « redesign » de la gamme et la relance d'un projet qui était suspendu avec, dès 2021, une campagne d’essais. « La direction souhaite relancer les investigations sur la moyenne tension avec les ampoules à vide, proposition que nous avions faite l’année dernière », précise le syndicat.
Maintenir les outils de production et les savoir-faire sur notre territoire
S'il s'est réjoui que « les négociations puissent aboutir au maintien de l’ensemble de l’activité de disjoncteurs de générateur et à la préservation des emplois qui y sont liés », Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne, en appelle « à la poursuite des négociations, notamment en faveur de la pérennisation des activités de recherche et développement du SuperGrid Institute, inauguré sur le site de Villeurbanne en avril 2019 ». Et d'ajouter : « Tout doit être mis en œuvre pour maintenir les outils de production et les savoir-faire sur notre territoire. Il en va également de la responsabilité économique et sociale de General Electric. »
Mercredi 9 décembre 2020, une première négociation sur les mesures sociales du PSE devait avoir lieu à Paris. « Les réponses doivent être à la fois sur l’emploi et sur les mesures sociales » indique l'intersyndicale qui a reconduit sa grève.
Pour rappel, General Electric a annoncé un plan de restructuration concernant deux divisions en Europe : les équipements pour barrages (Hydro) et ceux destinés aux réseaux électriques (Grid Solutions). 285 emplois seraient concernés par les licenciements, sur les 455 que comptent les sites GE Grid Solutions de Villeurbanne et Saint-Priest.
Le 1er décembre, dans la foulée du déplacement d'une délégation de salariés à Paris, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait estimé que « dans le cas de Saint-Priest et de Villeurbanne sur les réseaux électriques, GE peut et doit améliorer son plan social ».