L’usine de Saint-Bonnet- de-Rochefort a déjà bénéficié de lourds investissements depuis 2019.
Eskiss Packaging poursuit ses investissements et continue d’innover. Elle participe ainsi à la croissance de son groupe SGH Healthcaring, le fabricant de dispositifs médicaux et de dosage pharmaceutique qui coiffe également les sociétés Stiplastics (Saint-Marcellin/Isère) et Rovipharm (Val-Revermont/Ain).
SGH Healthcaring (détenu et managé par Mérieux Equity Partners et GIMV) a racheté la société Eskiss Packaging en 2019, notamment pour acquérir la technologie de l’extrusion et injection-soufflage de packaging comme l’Unicadose®, alternative plastique à l’ampoule en verre. Installée au Naturopôle de Saint-Bonnet-de-Rochefort, la société dirigée par Jean-Louis Royer produit également des piluliers, flacons et solutions de bouchage, essentiellement destinés au secteur de la santé mais aussi des compléments alimentaires, marché jusque-là minime dans l’activité du groupe.
« Depuis un an, les pathologies usuelles sont en forte diminution et le marché du médicament stagne. Notre dynamique se fait donc sur la croissance des outils de diagnostic et des compléments alimentaires », analyse le Pdg du groupe, Jérôme Empereur. Le groupe (220 personnes) a largement investi (1 million d'euros en 2020) sur le site d’Eskiss, notamment dans l’amélioration des performances de son Unicadose® et sur la capacité de production. 2021 verra d’autres engagements : climatisation des ateliers, achat de presses à injecter électriques et lancement de nouveaux moules pour piluliers.
De nouveaux produits en matériaux recyclés
Eskiss Packaging fabrique déjà des piluliers en canne à sucre et des flacons en matériaux recyclés (rPET), pour le segment du complément alimentaire. Une production encore modeste mais en croissance, qui a conduit le groupe à déposer, auprès de l’Ademe, un dossier de R & D sur un projet de réutilisation de matières recyclées pour des produits dits alimentaires. SGH, qui ne cache pas son ambition de construire un groupe européen, visait 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2023. Il affiche une activité de 37,5 millions en 2020 (dont 5 millions pour Eskiss). « Avec la crise sanitaire, cela prend plus de temps, notamment sur le plan de la croissance externe, mais l’objectif reste le même, en étoffant nos gammes et en les déployant sur de nouveaux territoires », conclut Jérôme Empereur.
Cet article a été publié dans le numéro 2444 de Bref Eco.