François Thuilleur veut retrouver la rentabilité puis développer les ventes.
Un peu plus d’un an après son arrivée à la tête de Paredes, François Thuilleur (Ex-Renault et Rexel) s’apprête à dévoiler le plan d’actions qui devrait permettre à cette « belle endormie » de relancer sa croissance.
« Paredes, c’est une vraie success story, c’est une base de clients très contents mais c’est une activité qui stagne depuis dix ans », précise celui à qui l’actionnariat familial a confié la barre. Cette success story est celle d’un immigré espagnol venu reboucher les tranchées de Verdun et qui s’installe finalement comme chiffonnier à Villeurbanne en 1937. En 1963, sa fille, mariée au footballeur lyonnais André Leron, reprend la société. Grâce à l’américain Sopalin, ils remplacent le chiffon des garagistes par le papier et finissent par créer la célèbre bobine d’essuyage en 1966. En 1974, l’essuie-mains à coupe automatique fait l’objet d’un brevet mondial et fait le succès de Parades auprès des industriels comme des hôpitaux. « Les clients ont ensuite demandé d’autres produits d’hygiène et c’est ainsi que le catalogue s’est étoffé pour atteindre 11.000 références ! »
Une implantation en Italie
Au fil du temps, Paredes a racheté des concurrents pour mailler toute la France. L’usine, installée à Genas depuis 2000 et qui fabrique des essuie-mains et du papier toilette, sera prochainement équipée d’une nouvelle ligne de production. Sur le strict plan de l’hygiène professionnelle, Paredes revendique la position de numéro 2 français (600 personnes, 160 millions d'euros de chiffre d'affaires). Depuis 2003, la société possède également une usine en Italie (50 personnes, 30 millions d'euros de chiffre d'affaires). Ses clients sont dans la santé (45 % du CA), l’agroalimentaire, la pharmacie, la cosmétique, les collectivités locales et même les grandes entreprises de propreté.
Dynamiser le commercial
L’objectif de François Thuilleur, qui a déjà structuré les RH, le marketing et les achats, est de dynamiser le commercial avec une nouvelle organisation, de nouveaux produits, une réduction du catalogue et des innovations numériques. Depuis peu, les huit sites logistiques français sont épaulés par un stock central à Saint-Quentin-Fallavier permettant d’éviter les ruptures de stock, « ce qui nous différencie de la concurrence » analyse le dg. Suisse, Bénélux et Allemagne prennent parallèlement de l’importance avant une extension au-delà. Paredes n’exclut pas non plus des croissances externes.
Cet article a été publié dans le numéro 2351 de Bref Eco.