Il existerait en France environ 420.000 installations photovoltaïques agricoles, soit un potentiel gigantesque pour Ener-Pacte.
La jeune société lyonnaise Ener-Pacte propose aux propriétaires de centrales photovoltaïques un contrat gratuit pour fiabiliser et augmenter leur rentabilité. Elle tente de lever 1 million d’euros dont la moitié sur Wiseed.
Créée par une équipe entrepreneuriale internationale (l'Allemand Manuel Emig, l'Américain David Arfin, créateur de l'offre SolarLease de SolarCity devenue Tesla, et le Français Rémi Berthon), Ener-Pacte est une offre d’un nouveau genre basée sur un constat : suite à l’éclatement de la bulle photovoltaïque, de nombreux agriculteurs et industriels propriétaires d’installations photovoltaïques n’ont plus d’interlocuteur.
« Dans la plupart des cas, pour l'instant, tout se passe bien. Mais quid de l’avenir si un problème surgit et si la rentabilité n’est plus au rendez-vous ? », interroge Manuel Emig. Ener-Pacte propose de jouer le rôle de point de contrôle. Forts de leurs expériences respectives, les associés ont développé un outil informatique qui permet, moyennant l’entrée de quelque 300 données à propos de l’installation, de délivrer des diagnostics automatiques, de soumettre des solutions d’optimisation et des calculs d’opportunité. « Cela ne coûte rien au client. Nous lui proposons un contrat qui lui garantit la rentabilité jusqu’à la fin de son contrat de rachat avec EDF. En échange, nous conservons 80 % du supplément de rentabilité. »
Libérer des capacités d'investissement pour les propriétaires
Avec 420.000 centrales agricoles existant actuellement, le gisement serait très important. Mais l’entreprise rencontre deux difficultés : il s’agit tout d’abord de sensibiliser les gens à un problème auquel ils n’ont en général pas encore été confrontés. Elle dispose cependant d’un argument choc : l’engagement d’Ener-Pacte permettrait au propriétaire de supprimer la garantie personnelle qu’il a pu consentir au banquier sur son installation et donc libérer ses capacités d’investissement.
Autre difficulté : le modèle choisi ne génère des revenus qu’après plus d’un an de contrat. C’est la raison pour laquelle l’entreprise, qui compte à ce jour six salariés plus des indépendants, souhaite lever des fonds. « Nous envisageons de lever 300.000 à 500.000 euros sur Wiseed ce qui aurait un effet levier auprès de business angels, de Bpifrance et de nos investisseurs historiques pour atteindre un total de 1 million d’euros », indique Manuel Emig. D’après le cofondateur, cette somme permettait d’aller chercher quelque 10 millions d’euros de contrats.
A ce jour, elle revendique 30 clients pour 4 millions d’euros de chiffre d’affaires prévus sur quinze ans ; et prévoit 70 clients en 2019. L’étape suivante consistera à atteindre les marchés italiens et allemands, beaucoup plus importants et, à terme, prévoir un nouveau business lié à l’autoconsommation.