Ces rémunérations pourront servir par exemple à créer et entretenir des infrastructures agro-écologiques comme les haies,, les zones humides ou les mares, ou à développer des pratiques agronomiques vertueuses qui limitent l’utilisation d’engrais minéraux ou de pesticides.
L'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse
L'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse sélectionne 21 projets qui visent à participer à la reconquête de la qualité de l’eau et de la biodiversité sur des territoires volontaires, en engageant les exploitations agricoles.
Suite à l'appel à l'initiative pour expérimenter la mise en place de paiements pour services environnementaux (PSE) lancée en 2019 par l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, trente projets d'agriculteurs qui contribuent à l'amélioration de l'eau et à la préservation de la biodiversité ont été proposés et portés par des collectivités. 21 ont été retenus dont 7 en Auvergne Rhône-Alpes.
Prévue dans le cadre du 11e programme « Sauvons l'eau » de l'agence, « cette opération est une expérimentation autour de la rémunération d'agriculteurs favorables notamment à la construction d'infrastructures écologiques et à la baisse d'intrants dans les exploitations », souligne Alexandre Bacher, expert en biodiversité au sein de l'agence de l'eau.
Les agriculteurs sont conscients des enjeux écologiques actuels
Les candidats retenus ont jusqu'en 2021 pour mettre sur pied leur projet. Une fois cela fait, les exploitants agricoles concernés seront rémunérés sur cinq ans par l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse grâce à un budget de 30 millions d'euros. « On reproche depuis longtemps aux agriculteurs de polluer ; là on inverse les rôles. Les agriculteurs sont conscients des enjeux écologiques actuels » lance l'expert.
Si cette expérimentation est une réussite, l'Etat français pourrait la faire remonter auprès de la Commission européenne. « Et pourquoi pas l'intégrer ensuite dans la politique agricole de l'Etat », propose Alexandre Bacher.