La vintaine de cocons fournie par Pollinature peut vite générer une centaine d'abeilles la saison suivante.
Pollinature
La start-up franco-suisse a dû stopper la fabrication de ses maisonnettes destinées à accueillir des abeilles maçonnes à cause de la Covid-19. La campagne de financement démarrera le 13 octobre sur la plateforme Kisskissbankbank.
Pollinature cherche à rebondir. La start-up cofondée par Claudio Sedivy et Tom Strobl arrivée en France en 2018 (à Neyron) veut préparer la production française 2021 de ses BeeHome à l'aide d'une campagne de financement participatif. Les BeeHome sont des maisonnettes qui hébergent des abeilles maçonnes (les osmies, des abeilles sauvages ne formant pas de colonies et ne produisant pas de miel) qui vont polliniser les environs jusqu'à 300 mètres aux alentours. « L'objectif publié sur la campagne est de 8.000 euros, mais on espère aller au-delà », explique Chloé Humbert-Droz, responsable du développement des activités de Pollinature en France.
Cette campagne, qui débutera le 13 octobre, propose de précommander des BeeHome présentant des caractéristiques différentes selon que le participant est un particulier ou une entreprise. Il sera également possible de commander une maisonnette pour soi, mais aussi pour offrir à une école.
Une ligne de production emprisonnée
La branche française de la start-up s'est retrouvée paralysée lors de sa période de travail principale à cause de la Covid-19. « 80 % de notre chiffre d'affaires se fait au printemps », détaille Chloé Humbert-Droz. Et d'ajouter : « Notre ligne de production se trouve dans la prison de Toul en Lorraine, et du jour au lendemain nous n’avons plus pu accéder à notre matériel, ni le récupérer. » Sur l'année 2020, cette production arrêtée devrait coïncider avec une baisse de chiffre d'affaires de 65 %, pour arriver à un peu plus de 200.000 euros.
Une campagne décisive pour les BeeHome en France
Si la campagne de financement venait à échouer, cela représenterait un vrai coup d'arrêt pour le développement de Pollinature en France. « Cela remettrait en question l'intérêt de ce que l'on fait pour le public français, et par conséquent remettrait aussi en question la présence des BeeHome en France », confie Chloé Humbert-Droz. Pollinature ne disparaîtrait cependant pas entièrement de l'Hexagone, puisque la start-up propose également un service de pollinisation destiné aux professionnels de l'agriculture.