Le projet de l’agglomération de Grenoble est présélectionné par l’Etat dans le cadre du programme de constitution d’un réseau dédié à la valorisation du potentiel français en intelligence artificielle (IA). Les candidats ont jusqu’au 15 janvier pour rendre une copie parfaite avant l'agrément définitif.
L’appel à manifestations d’intérêt lancé par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a donc rendu son verdict provisoire. Le projet MIAI @Grenoble Alpes (Multidisciplinary Institute in Artificial intelligence) est retenu avec ceux de Nice, Paris et Toulouse. L’écosystème grenoblois propose de développer « un réseau interdisciplinaire de classe mondiale en recherche », de créer des enseignements attractifs pour les étudiants et les professionnels, de soutenir l'innovation dans les grandes entreprises, les PME et les start-up et enfin d'informer et d'interagir avec les citoyens sur tous les aspects de l'IA. Deux domaines d'application privilégiés ont été ciblés : la santé et le couple environnement-énergie.
Avec l'IA, la santé devient « smart health », matérialisant ainsi les promesses de la vision P4 - prédictive, personnalisée, préemptive, participative - de la médecine
La santé est d’ailleurs le dénominateur commun des quatre dossiers. 3IA Côte d'Azur, porté par Nice, a ciblé les applications privilégiées de santé et du développement des territoires. Paris, avec PRAIRIE, privilégie la santé, les transports et l’environnement, tout comme Toulouse et ANITI.
Ces villes devront désormais déposer un projet détaillé avant le 15 janvier 2019, afin d’obtenir leur labellisation 3IA définitive après examen par un jury international. Ce processus permettra également de sélectionner les premières chaires individuelles de recherche au sein de chaque 3IA. Chaque projet d’institut se verra indiquer par l’ANR le montant maximal du soutien que l’Etat lui apportera au sein de l’enveloppe dédiée de 100 millions d'euros.
C’est à Eric Gaussier, directeur du Laboratoire d'informatique de Grenoble (LIG, CNRS/Grenoble INP/Inria/UGA), qu’a été confiée la coordination du projet.