Laurent Duc, président de la brache "Hôtellerie" de l'Umih dans son hôtel, à Villeurbanne
JFB
Le syndicat hôtelier multiplie les procédures contre les mesures contraignantes prises par le gouvernement. Après avoir saisi le Conseil d’État pour discrimination, suite à la fermeture des restaurants, l’UMIH demande d’étaler sur six semaines au lieu de quatre les prochaines vacances scolaires de février.
Laurent Duc, président de la branche « Hôtellerie » à l’Union des Métiers et des Industries de l‘Hôtellerie et président de l’UMIH du Rhône, entre en résistance. Il a demandé à ses adhérents une certaine forme de désobéissance. « Les restaurants d’hôtels doivent pouvoir servir des repas, comme ceux de la restauration collective. C’est mon interprétation du décret gouvernemental », affirme-t-il.
L'hôtellerie affronte une situation inédite. À ce jour, en France, 50 % des hôtels sont fermés. Et comment accueillir un client sans lui assurer la restauration ? « Sur le segment des cinq étoiles, la seule catégorie tenue à proposer le room-service, seuls 10 % sont aujourd’hui ouverts, alors que l’activité économique n’est plus figée et que les professionnels sont appelés à se déplacer », ajoute Lurent Duc. Au total, sur la branche des cafés-hôtels-restaurant-discothèques, beaucoup prévoient en moyenne 30 % de non-réouverture, à l’issue de la crise sanitaire : « Ce sera bien pire encore pour les discothèques », prévoit Laurent Duc.
Des vacances d’hiver plus étalées
En ce qui concerne les stations de sports d’hiver, l’UMIH demande au ministre de l’Éducation Nationale d’étaler sur six semaines, au lieu de quatre, les vacances scolaires de février prochain. Tout en conservant le découpage des trois zones A, B et C, celles-ci pourraient s’étaler entre le 30 janvier et le 8 mars, au lieu d’entre le 6 février et le 1er mars, soit une semaine plus tôt et une semaine plus tard. « Cet étalement permettrait de fluidifier les flux, que ce soit en matière de transports, d’hébergement, de pratique des sports… et donc, de faciliter l’application des mesures sanitaires ». C'est par courrier cosigné par Roland Héguy et Laurent Duc que l'UMIH s'est adressé officiellement au Premier Ministre, ce 16 décembre.