Le groupe Arpegy a développé un nouveau poêle au bioéthanol ; une innovation conçue par son service R & D et fabriquée sur le site de Saint-Yorre par sa filiale Actinov.
Créateur et fabricant d’accessoires techniques et décoratifs pour les professionnels de la cheminée et du poêle à bois, Arpegy s’est positionné dans la création de poêles à granulés en 2013. Le groupe a déposé de nombreux brevets ces dernières années : circuit de combustion pour poêle à granulés étanche, sortie de toit multipente…
Un combustible issu de déchets verts
Né d’une rencontre avec Alain Delaite, ingénieur installé dans l’Allier, « qui est venu nous présenter son invention, le brûleur Delaite, Flam’in a nécessité 18 mois de R & D », précise le Pdg du groupe Jean-Noël Sautereau pour qui « Flam’in est la première application de ce brûleur ». Ce poêle innovant fonctionne au bioéthanol issu de déchets verts. Le brûleur Delaite multiplie par deux la puissance calorifique de ce bioéthanol.
Sans conduit de fumée, le poêle reste mobile et peut se poser partout sans travaux. Silencieux, il combine les avantages d’une cheminée sans ses inconvénients. Alimenté en basse tension, Flam’in remédie aux risques de chocs électriques et de coupure électrique et possède une sonde CO2 coupant l’appareil en cas de dépassement des seuils.
100 % made in France
Seul fabricant Origine France garantie, Arpegy lance donc un produit 100 % français, en lien avec la société Evoluflam proposant le combustible (1,49 €/litre) : « Les débouchés pour les fabricants de bioéthanol sont très importants, nous travaillons donc à faire baisser ce prix », précise le Pdg d’Arpegy. Vendu 3.665 euros, Flam’in affiche un prix au kW d’environ 10,12 centimes d’euros, contre 8 centimes d’euros pour les poêles à granulés, mais avec un rendement de 100 %. Un régulateur électronique pilotable par smartphone (avec connexion wifi en option) en facilite l’utilisation.
Basé à Saint-Yorre, le groupe Arpégy a enregistré en 2016 un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros avec 20 personnes.
Cet article a été publié dans le numéro 2303 de Bref Eco.