Les quatre fondateurs de Crisisoft à Yzeure.
Dirigée par Davy, Loïc et Eric Murgue ainsi que Guillaume Despierres, la start-up Crisisoft a créé la solution « Menkorn » qui repense les procédures de gestion de crise.
Spécialiste de la médecine de catastrophe, Davy Murgue a constaté un manque de solutions efficaces pour mobiliser Samu, SDIS, Préfecture ou l’Agence régionale de santé (ARS) lors de situations sanitaires exceptionnelles (SSE). « Menkorn » (du nom du phare de l’île d’Ouessant) est né après quatre ans de réflexion, de la direction d’une thèse sur les procédures de 70 Samu métropolitains, d’un test validé en conditions réelles auprès de l’hôpital de Moulins Yzeure et d’une étude de marché.
Augmenter les chances de survie
Cette solution innovante prend en charge les procédures de gestion de crise dans leur globalité. Une vraie révolution dans un univers où le papier, stylo et téléphone sont encore majoritairement la seule solution. « Menkorn augmente les chances de survie des victimes, en les évacuant le plus rapidement possible vers une structure médicale adaptée à leur pathologie. Cela passe par la sécurisation des procédures, l’anticipation de toutes les étapes de leur prise en charge, la coopération de tous les acteurs, la formation des personnels et une supervision efficace », précisent les créateurs.
Une conception évolutive et adaptable par modules
Cette solution coopérative connectée peut fonctionner pour une salle de crise simple ou pour une organisation complexe avec des partenaires. « Menkorn » répond aussi aux besoins des partenaires institutionnels qui récoltent l’information les concernant, en temps réel, et interagissent mieux avec les équipes. La conception évolutive et adaptable par modules permet de coller aux besoins spécifiques de chaque organisation tout en développant l’application. Reconnue par l’ARS et disponible au catalogue de l’Union des groupements d’achats publics (Ugap), la solution intéresse en France et en Europe et devrait prochainement équiper un CHU dans le Nord de la France.
Cet article a été publié dans le numéro 2321 de Bref Eco.