Alexandre Fraichard, président et cofondateur de genOway, lance un nouveau plan de développement qui amènera l'entreprise à 50 M€ de chiffre d'affaires en 2028.
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Fondée en 1999, genOway conçoit et produits des lignées cellulaires et des souris génétiquement modifiées – appelées modèles - afin qu’elles miment le comportement du corps humain, permettant ainsi aux sociétés pharmaceutiques, à leurs sous-traitants ou même à des biotechs, de tester des candidats médicaments en phase préclinique avant qu’ils ne soient testés sur l’homme, en phase clinique.
95 % des tests cliniques échouent
« On aide les industriels pharmaceutiques qui testent des molécules à avoir des données plus fiables », résume Alexandre Fraichard, président et cofondateur de genOway. « 95 % des tests cliniques échouent. Ils échouent parce que les hypothèses de départ ne sont pas bonnes. Et si ces hypothèses ne sont pas bonnes, c’est parce que les modèles utilisés ont donné des réponses fausses. Notre valeur est là, sur la fiabilité des modèles. C’est un enjeu économique pour eux mais aussi en termes de santé publique car si on est fiable, on peut mettre plus vite, plus de médicaments qui sont plus efficaces sur le marché ».
Alexandre Fraichard cite par exemple, le Nivolumab du laboratoire américain BMS. « Un médicament qui représente 5Md$ de chiffre d’affaires et qui est un des deux médicaments qui peuvent guérir définitivement un mélanome » et dont le développement a notamment mobilisé des modèles genOway.
Au départ, genOway fournissait à ses clients des modèles sur-mesure mais elle propose depuis quelques années des modèles « catalogue » (80 % du CA) qui sont à la fois très prisés et beaucoup plus rentables pour elle. La société a ainsi connu ces dernières années une croissance de 20 % par an, affichant un chiffre d’affaires de 20,1 millions d’euros en 2023, réalisé avec 130 personnes (dont un tiers de doctorants). Ses clients sont pour beaucoup aux Etats-Unis, en Europe et de plus en plus en Asie.
Objectif 50 millions d'euros en 2028
genOway vient d’annoncer un nouveau plan de développement sur quatre ans qui devrait l’amener à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires avec toujours 15 % d’Ebitda. Une cinquantaine de personnes devrait être recrutée en deux ans, à Lyon : pour le commercial, pour la production et pour la R & D dont le budget représente 25 % du chiffre d’affaires. Cette R & D est en partie réalisée en consortium avec les laboratoires justement, ce qui permet d’éditer un catalogue au plus près des besoins.
De nouvelles pathologies dans le viseur
Les ambitions affichées par le nouveau plan, intitulé « Route 50+ », reposent sur un gain en parts de marché sur l’activité actuelle et surtout, sur le développement de modèles « catalogue » pour d’autres pathologies comme Alzheimer, Parkinson ou en toxicologie.
En parallèle, genOway pourrait réaliser des croissances externes. Des cibles sont d’ailleurs déjà identifiées.
Retrouvez aussi plus d'infos sur les deux autres sujets cette émission : le bilan 2023 de l'immobilier d'entreprise dans la région de Lyon et la levée de fonds de Tenacy.
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