Waster facilite déjà entre particuliers l'apport des encombrants en déchetterie.
Waster
Lancée en septembre 2019 par deux Lyonnais, Maxence Courbe et Romain Treussard, Waster met en relation les particuliers pour mutualiser leurs apports en déchetterie. A l'heure du déconfinement, le débarras des encombrants connaît un réel engouement qui booste le développement de Waster.
La période de déconfinement et la réouverture des déchetteries créent un contexte propice au développement de l'application Waster imaginée dès 2017 par deux trentenaires lyonnais, Maxence Courbe et Romain Treussard. Testée avec succès pendant huit mois dans la métropole lyonnaise, celle-ci propose désormais ses services aux habitants de Paris et plus largement d’Ile-de-France. Avec un vrai succès à la clé : « En trois semaines, le nombre de nouveaux utilisateurs inscrits et de collectes réalisées a fortement augmenté », se félicite Maxence Courbe qui avance deux raisons majeures. D'une part, durant le confinement, chacun a amassé toutes sortes de déchets dont il convient aujourd'hui de se débarrasser. D'autre part, la réouverture progressive des déchetteries apporte de nouvelles contraintes liées aux consignes sanitaires : accès alterné selon les numéros de plaque d’immatriculation, nombre d’usagers par benne limité, personnel non habilité à aider les usagers à porter les déchets lourds etc. Dans ce contexte, Waster contribue non seulement à faciliter les apports vers les déchetteries mais participe également à désengorger ces sites actuellement très fréquentés…
Sur le modèle de Blablacar
Mise en service fin 2019, Waster fonctionne selon un principe très simple : la personne qui a besoin d''apporter un objet usagé à la déchèterie poste une annonce sur Waster, en quelques clics, avec caractéristiques et photos de ses déchets. Les collecteurs de déchets proposent une date et un prix pour la collecte. Le producteur de déchets fait son choix parmi les propositions. Un chat lui permet d’échanger en direct avec le collecteur. La collecte est validée. Le paiement s’effectue directement via la plateforme, après vérification de l’identité des deux utilisateurs. Pour se rétribuer, Waster prélève une commission de 18 %. A noter qu'il est possible de demander une photo au collecteur afin de s’assurer du dépôt de ses déchets en déchetterie, et d'éviter les dépôts sauvages !
Des pistes de développement
Waster, qui compte à ce jour plus de 1.200 utilisateurs contre 600 il y a trois semaines, aimerait, après Lyon et Paris, se développer dans d'autres agglomérations françaises comme Lille ou Marseille en particulier : « Cela pourrait commencer dès fin 2020 », espère Romain Courbe.
Pour accompagner son développement, la jeune pousse a finalisé une levée de fonds récemment (montant et actionnaire non dévoilés pour le moment). Outre l'extension géographique, la petite équipe travaille à plusieurs leviers pour le futur : « Nous prenons des contacts avec les régies, syndics et bailleurs sociaux pour développer notre service au sein des résidences et des immeubles. Il s'agirait d'un échange donnant-donnant permettant à ces acteurs d’apporter une solution simple pour lutter contre le dépôt d’encombrants dans les parties communes », explique Romain Courbe.
Waster travaille également à proposer des solutions adaptées aux artisans et petits commerces, « même si n'est pas notre cœur de métier puisque nous sommes positionnés sur le service entre particuliers… Mais des professionnels utilisent déjà ponctuellement notre outil pour mutualiser leurs apports et ainsi gagner du temps et de l'argent, alors nous songeons à ces pistes ! »