Encore quelques mois de patience pour la mise en route de la future pépite du CEA.
V.R.
L’ancien patron du CEA Tech, Jean Therme, l’avait imaginé. C’est son successeur, Stéphane Siebert, qui aura en charge de le lancer à l’été 2019. L’Open innovation center (OIC) du CEA à Grenoble va devoir démultiplier les développements de projets en rupture.
Les campus d’innovation de rang mondial comme Ford à Détroit, Michelin à Clermont-Ferrand, le Media Lab du MIT à Boston, le centre de la NTU de Singapour, ITRI à Taïwan, ou le Fraunhofer en Allemagne auront leur pendant en France, sur la presqu’île de Grenoble. « C’est un bâtiment sur lequel nous fondons de très grands espoirs. Il doit devenir la locomotive du CEA, a encore souligné Stéphane Siebert. Il doit aussi être la vitrine du campus Giant. »
L’OIC sera le lieu d’anticipation des « futurs usages et modèles économiques ». Pour cela il s’appuiera sur une communauté d’industriels, de chercheurs et à terme de créateurs d’entreprise, d’étudiants, de designers, d’artistes, d’investisseurs et d’aménageurs. Le premier bâtiment, dont la mise en route est programmée pour l’été 2019, rassemblera des plateaux projets reconfigurables, des ateliers de prototypage rapide et un showroom des innovations.
Tout cela à proximité directe des compétences et savoir-faire des 6.000 collaborateurs travaillant sur le site du CEA de Grenoble. Un deuxième bâtiment de près de 10.000 m² ainsi qu’un espace extérieur composé d’un parvis, d’une agora et d’un lieu événementiel, viendront compléter cet écosystème d’ici 2020.
Les résidences, au cœur de la stratégie de transfert technologique
A terme, l’objectif est de mettre sur les rails une quinzaine de projets collaboratifs en résidence dont le pilotage général est confié à Céline Soubeyrat. Les industriels partenaires pourront s’installer durant 18 mois dans l’OIC et développer leur produit en s’appuyant sur les technologies et les compétences du CEA.
Trois sujets sont déjà pressentis avec Legrand, STMicroelectronics et HP. Ce dernier travaille déjà sur l’impression 3D à usages industriels. Kim Trinh-Thieu, son directeur général adjoint, présent pour la pose de la première pierre est venu expliquer les enjeux de ce dossier et comment, avec le CEA, le groupe américain veut « résoudre les points de blocages » pour passer du prototype aux très grandes séries.
Cet article a été publié dans le numéro 2343 de Bref Eco.