Stéphane Maddens entend maintenant vendre sa solution thérapeutique en masse avec le marché des chiens et des chats.
Le laboratoire créé en 2011 sur le site de l’école vétérinaire de Marcy-l’Etoile produisait jusqu’ici un traitement régénérateur pour les articulations des chevaux de course. Il s’engage maintenant sur le marché des chiens et vise celui des chats.
C’est un changement de dimension qui s’annonce pour la start-up fondée et dirigée par Stéphane Maddens (46 ans) sur un marché de niche. Jusqu’ici, Vetbiobank développait, fabriquait et commercialisait des thérapies contre des maladies comme l’arthrose, basées sur l’action des cellules-souches néonatales, à destination des chevaux de course. Une technique unique en Europe déjà utilisée par l’entreprise sur plus de 700 animaux en France, en Belgique, au Royaume-Uni et en Norvège.
Une aventure pour laquelle Vetbiobank est soutenue depuis ses débuts par Health Angels Rhône-Alpes et Angels Santé Création qui ont investi 1 million d’euros et qui viennent d’ajouter 250.000 euros pour passer un cap.
De la niche au marché de masse
Le laboratoire, qui emploie actuellement une dizaine de personnes, souhaite en effet transposer son traitement au chien. Un marché énorme puisque l’on compte 7,4 millions de chiens en France, 115 millions en Europe et aux Etats-Unis, dont 20 % souffrent de douleurs articulaires.
Pour ce développement, Vetbiobank a passé un accord avec un important laboratoire pharmaceutique industriel de la région afin de bénéficier d’un accompagnement dans sa démarche d’industrialisation.
Parallèlement, une directrice générale a été recrutée. Il s’agit de Nadia Plantier, diplômée de l’EM Lyon, qui a travaillé dans de grands groupes de santé animale et des start-up du secteur médical.
Nouvelle levée de fonds fin 2018
L'atout de la technologie de Vetbiobank réside dans le fait qu'elle permet de traiter un animal avec une seule injection pour un coût équivalent à celui d’une opération (quelques centaines d’euros). Et après le marché des chiens, ce sont les chats qui seront naturellement visés.
Une nouvelle levée de fonds de 4 à 5 millions d’euros est d’ores et déjà prévue fin 2018. L’objectif de l’entreprise, est, à moyen terme, de s’adresser aux marchés européens et américains. Un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros est envisagé pour l’Europe en 2026 et de 15 millions aux Etats-Unis en 2030.