Frédéric Barozier a pris la direction de Pipo Moteurs à la suite du départ à la retraite du fondateur.
P.-M. V.
Véritable vitrine technologique, le moteur développé par la société de Guilherand-Granges devrait lui permettre de voir ses ventes monter en puissance.
Spécialisée dans la conception, la fabrication, le montage, la mise au point et la maintenance de moteurs pour la compétition automobile, la société ardéchoise Pipo Moteurs est en train de développer son propre moteur à partir de pièces qu’elle conçoit et réalise entièrement elle-même. Il s’agit d’un moteur 4 cylindres, 2 litres turbo et de 600 CV homologué par la Fédération internationale de l’automobile qui pourra équiper tout type de véhicule de compétition régie par cette dernière.
Il fait suite à un premier développement de moteur propre sur une base de série pour la DS 3 de Petter Solberg qui avait remporté le championnat du monde de rallye cross en 2014 et 2015.
Le nouveau moteur, qui équipe déjà deux véhicules de compétition, vient d’être présenté au salon international de la compétition automobile de Birmingham. Il constitue une véritable vitrine technologique pour Pipo Moteurs qui devrait voir ses ventes monter en puissance en 2018.
Une référence internationale de la compétition automobile
L’entreprise ardéchoise créée en 1973 par Jean-Pierre Fleur est devenue au fil des années une référence internationale dans le monde de la compétition automobile. Elle affichait en 2017 un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros avec 20 personnes. Parmi ses clients : BMW, Peugeot, Ford, Bentley et Hyundai.
Avec ses moteurs, elle compte à son palmarès cinq titres de champion du monde constructeur en WRC, deux titres pilote en rallye et deux titres pilote en rallye cross. A ce jour, plus de 250 voitures équipées de moteurs Pipo ont terminé sur un podium et 60 sur la première marche.
Départ du fondateur
Elle vient de tourner une page importante avec le départ à la retraite de son emblématique fondateur. A cette occasion, une société de reprise, Financière Pipo, a été constituée. Elle est majoritairement contrôlée par l’entreprise familiale romanaise d’investissement Eximium (famille Baulé) et, pour le reste, par Frédéric Barozier, nouveau directeur général.
Cet article a été publié dans le numéro 2315 de Bref Eco.