Marty McFly, euh pardon, Pierre Marabese et son invention : le CurvWay, nouvelle attraction qui pourrait bien envahir les stations à la mer et à la montagne.
Curway
Pendant les vacances, Bref Eco vous propose de découvrir des produits stars de l’été made in Auvergne-Rhône-Alpes. Des produits à déguster, des vêtements, du mobilier, des cosmétiques, des activités... les initiatives ne manquent pas ! Une série à consommer au frais, au soleil, au bureau ou sur la plage, c'est vous qui voyez !
Le snowboard, vous aimez ? Le surf peut-être ? Le kite ? Mais comment éprouver ces sensations de carving au quotidien, au sol ? C’est ce que se demandait Pierre Marabese lorsqu’il était ado. Devenu ingénieur et aujourd’hui âgé de 31 ans, il commercialise depuis quelques jours un appareil révolutionnaire monté à Villeurbanne : le CurvWay… qui concrétise enfin son rêve.
C’est une très belle histoire que celle de Pierre Marabese. Passionné de snowboard mais demeurant à Montpellier, il ne pouvait s’adonner à sa passion que rarement lorsqu’il était ado. Avec l’aide de son père bricoleur, il entreprend de créer une sorte de planche à l’époque propulsée par un moteur de mini moto. Bien sûr, les copains veulent le même. Preuve qu’il y aurait peut-être un marché derrière cette idée ? Quelques années plus tard, Pierre Marabese est ingénieur (Polytech Clermont). Après quelques années de salariat, il ressort sa planche d’ado pour en faire un véritable projet entrepreneurial. Il lui faudra trois ans (incubation au sein du Manufactory-Pro de Lyon 3) et des levées de fonds pour un total de 430.000 euros avant de sortir un vrai produit, totalement inédit et dorénavant électrique : le CurvWay, véritable surf électrique tout terrain.
Conduire avec le corps
L’engin fait l’objet de plusieurs brevets. Il est constitué d’une planche sur laquelle on pose les deux pieds parallèlement. Et de deux roues aux extrémités, l’une fixe qui contient le moteur, l’autre directrice. L’utilisateur tient dans la main une poignée reliée par un fil au CurvWay, rassemblant l’accélérateur et le frein. La stabilité est atteinte dès les 7 km/h. A partir de là, l’heureux utilisateur peut naviguer comme il l’entend. Tout droit bien sûr, mais aussi en mode carving, pour retrouver les sensations du snowboard. Cela signifie que, contrairement au skate, on ne « joue » pas avec ses chevilles mais avec tout son corps pour s’orienter.
Dès cet été chez les loueurs de trottinettes et VAE
La planche du CurvWay est fabriquée par la société EMA à Feillens (Ain) et la batterie par une société d’Antibes. Le reste ? Ce sont tout simplement des éléments standards, essentiellement empruntés au monde du vélo. Les CurvWay sont actuellement montés dans les locaux de la société à Villeurbanne mais l’opération sera prochainement externalisée. A la fin de l’année, 200 CurvWay auront été produits. « Nous lançons notre produit en BtoB cet été auprès des loueurs », indique Léo Petiot, business developer. On parle des loueurs de trottinettes tous terrains ou de vélo à assistance électrique que l’on peut trouver dans les stations balnéaires ou les stations de montagne. Le CurvWay peut remonter une piste bleue par exemple pour une descente en roue libre. Mais il sera aussi parfait pour les chemins de VTT de descente, d’enduro ou de ski de fond.
Bientôt une version urbaine
L’équipe de CurvWay prépare déjà une version urbaine de l’appareil, plus petite et plus légère (la version actuelle fait 23 Kg pour 1,63 m), pliante mais aussi moins chère.
Pierre Marabese prépare une levée de fonds de 1 à 1,5 million d’euros pour cet hiver. Cet argent frais servira à développer la version urbaine, aller à l’international (Australie et Californie notamment pour capter l’intérêt des surfers) et attaquer le marché BtoC via de revendeurs. Le prix public du CurvWay serait de 4.600 euros TTC en version tout terrain et 3.000 euros en version urbaine.