160 M€ sont budgétés pour une ligne par câble entre Francheville et Lyon.
Sytral
Comme annoncé il y a quelques semaines, le Sytral va mettre les bouchées doubles sur ce mandat avec 2,55 milliards d’euros d’investissements.
Polluer moins, se déplacer plus vite, payer moins cher, réduire les inégalités territoriales et relancer l’économie, voilà les ambitions affichées par Bruno Bernard en tant que président du Sytral pour le mandat qui s’ouvre. Un budget d’investissement de 2,55 milliards d'euros, deux fois supérieur au budget antérieur, sera mis sur la table. Une somme qui profitera au BTP mais également aux industriels : tout d’abord à Alstom qui bénéficie d’un marché à bons de commande pour les rames de métro et qui encaissera donc 500 millions d’euros dans les six ans, ainsi qu'aux constructeurs de bus.
400 nouveaux bus électriques ou au gaz
Dans ce plan dénommé Destinations 2026, le budget alloué aux bus est de 535 millions d’euros. Il s’agira d’abord d’optimiser l’existant par de nouveaux aménagements. Une quinzaine de lignes majeures se verront renforcées en termes de fiabilité des temps de parcours et de régularité. Parallèlement, la deuxième ligne express promise depuis le déclassement des autoroutes A6 et A7 en M6 et M7 a été mise en service ce lundi 4 janvier. Il s’agit de relier Irigny à Bellecour en 20 minutes (la liaison Dardilly-Vaise est en service depuis cet été). Enfin, une ligne de bus à haut niveau de service sera mise en place en 2026 entre La Part-Dieu à Lyon et Genas (20 km). Une autre ligne forte, entre Part-Dieu et Ecully, devrait voir le jour en 2028, sans que l’on sache encore s’il s’agira de bus ou de tramways. Côté matériel, 400 nouveaux bus électriques ou au gaz seront acquis pour renouveler et compléter le parc existant (TCL et Libellule à Villefranche).
Quatre nouvelles lignes de tram
Le tram sera quant à lui doté de 875 millions d’euros. Sous peu, le T7 (la Soie – OL Vallée) sera mis en service ainsi que le prolongement du T2 entre Perrache et Confluence. Et à la fin du mandat, on sera passé de 70 à 94 km de rails sur l’agglomération. En effet, quatre nouvelles lignes vont faire leur apparition : la T6 Nord (prolongement de la T6 entre Hôpitaux Est et La Doua), la T8 (nouvelle ligne entre Bellecour et Part-Dieu, reliée à T1). La T9 (nouvelle ligne qui reliera La Soie à La Doua ou Charpennes et desservant le cœur de Vaulx-en-Velin et le quartier Saint-Jean à Villeurbanne), ainsi que la T10 (nouvelle ligne entre la gare de Vénissieux et Gerland via Saint-Fons). 40 rames de 43 mètres seront achetées par le Sytral.
Débat sur le métro
Pour le métro, 680 millions d’euros sont budgétés pour achever le prolongement de la ligne B à Saint-Genis-Laval (2,4 km) et modifier le matériel. En 2023, la ligne B présentera une capacité de 50 % plus importante (nouvelles rames et automatisation). La capacité de la ligne A sera augmentée de 12 % dès l’année prochaine. Une consultation aura lieu pour définir la priorité pour les deux mandats suivants : nouvelle ligne E (Part-Dieu/Craponne) ou prolongement de la ligne A vers Meyzieu, de la ligne D vers La Duchère ou de la ligne B vers Rillieux. « L’idée est de ne pas générer d’étalement urbain donc il s’agit de ne pas aller trop loin. Quant au choix, je n’en fais pas un enjeu politique mais citoyen, il faut aller vers le plus utile », explique Bruno Bernard.
160 millions d'euros pour le câble
Dernier projet : le transport par câble avec une première ligne entre Francheville et Lyon (Gerland ou Confluence). Un projet à 160 millions d’euros qui permettrait à une population évaluée entre 16 et 23.000 personnes de voyager au-dessus de la Saône (et des habitations !). Les premières évaluations estiment le débit à 2.500 personnes/heure avec sans doute des cabines de 10 à 12 personnes toutes les 20 secondes.
Bruno Bernard indique bénéficier pour ce mandat de la bonne gestion de ses prédécesseurs qui n’ont pas utilisé toute la capacité d’autofinancement. Il prévoit tout de même d’augmenter la contribution de la Métropole de 200 millions sur le mandat.