Rhônexpress a accueilli 1,5 M de passagers en 2018.
La dernière réunion du conseil syndical du Sytral a débouché, le 12 avril, sur la remise en cause du contrat de concession passé le 1er mars 2007 entre le Conseil général du Rhône et Vinci, portant sur la liaison entre la gare de Lyon-Part-Dieu et l’Aéroport de Lyon-Saint Exupéry effectuée par le tramway Rhônexpress. Il est pourtant censé courir jusqu’au 31 décembre 2038.
Cette annonce fait suite aux nombreuses critiques qu’ont générées l’exploitation et les pratiques tarifaires de Rhônexpress, au moment où la Métropole de Lyon est engagée dans une démarche contraignante de Zone à Faible Emission, visant à limiter l’usage de la voiture tout en encourageant la pratique des transports en commun. Avec un tarif de plus de 14 euros l’aller simple, l’attractivité de Rhônexpress reste toute relative. Dans les magazines des compagnies aériennes qui répertorient les liaisons entre aéroport et centre-ville, Rhônexpress figure même parmi les plus onéreuses.
Une liaison hors concurrence
Pour autant, le contrat en question inclut une clause d’exclusivité qui protège donc cette liaison de toute concurrence. C’est cette clause qui avait même conduit à la suppression de deux lignes TCL, desservant l’aéroport fin 2016.
Premiers échanges le 30 avril
La démarche engagée depuis vendredi s’inscrit donc dans la logique de développement de la mobilité du quotidien dans l’Est lyonnais, en complément du tramway T3, de la mise en œuvre d’alternatives concurrentielles et, in fine, de la diminution des tarifs qualifiés « d’excessifs ». Portées par David Kimelfeld, président de la Métropole, et Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral, les négociations doivent parvenir à la signature d’un avenant d’ici cet automne, sur la base d’une première rencontre de travail programmée le 30 avril.
Si les discussions avec les actionnaires (Vinci, Transdev, Caisse des Dépôts) n’aboutissaient pas dans ce délai, le Sytral et la Métropole de Lyon sont décidés à examiner toutes les solutions juridiques pouvant aller jusqu’à la résiliation du contrat de concession.