"Nous sommes en discussion avec Montréal" , annonce Frédéric Pacotte, cofondateur.
MyBus
MyBus est le nom d’une application mobile éditée par Monkey Factory, société créée il y a trois ans et demi au Puy-en-Velay. Sa vocation est de faciliter l’usage des transports en commun en proposant différentes fonctionnalités aux utilisateurs.
Parmi ces fonctionnalités, citons le guide horaire ou encore le calcul d’itinéraires et les informations en temps réel, avec en parallèle, la possibilité d’héberger un titre de transport dématérialisé. « Notre solution se démarque depuis fin 2016 grâce à l’exploitation de la technologie QR Code qui permet le compostage des titres de transport depuis son mobile », se félicite Frédéric Pacotte qui a cofondé Monkey Factory avec Franck Raynaud.
Aucun matériel dans les véhicules, donc pas d’investissement initial
« Nous sommes le premier acteur à inverser entièrement la technologie du mobile-ticketing : aucun matériel dans les véhicules, donc pas d’investissement initial. Nous avons juste besoin de coller des QR Code sur les véhicules. » Et d’ajouter : « Un QR Code, ça ne tombe pas en panne, la batterie d’un QR Code ne se décharge pas parce qu’il n’en a pas. Cela signifie qu’il n’y a pas non plus de budget de maintenance ». Résultat ? La solution a déjà séduit plusieurs opérateurs de transports.
Objectif : passer de cinq à dix réseau en 2018
Pour l’heure, MyBus est déployée dans une cinquantaine de villes en France pour le guide horaire, et couvre cinq réseaux (notamment en Auvergne et au Pays Basque) pour ce qui concerne le transport dématérialisé. « Nous espérons avoir conquis une dizaine de réseaux d’ici mars 2018 », poursuit Frédéric Pacotte. Le modèle économique repose sur un commissionnement sur les ventes de titres de transport, ce qui n’occasionne pas de surcoût direct ou indirect pour les usagers.
Levée de fonds en vue
Au-delà de la France, la jeune équipe aujourd'hui composée de dix personnes, cherche à déployer sa solution à l’étranger. « Nous sommes en discussion avec Montréal, porte d’entrée vers le marché nord américain », poursuit Frédéric Pacotte qui s'est rendu cette semaine, avec la délégation régionale, au CES de Las Vegas (MyBus a d’ailleurs reçu un des CES Innovation Arward 2018). Après une première levée de fonds il y deux ans, une nouvelle opération est en cours qui devrait s’achever au premier semestre 2018 auprès de fonds d’investissement, business angels et partenaires industriels. Montant visé : un million d’euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2312 de Bref Eco.