L’ATR 72 d'Amelia va assurera deux rotations quotidiennes entre Clermont-Ferrand et Orly.
Pour les entreprises d’Auvergne, la reprise économique va être accompagnée par la réouverture de la liaison aérienne entre Clermont-Ferrand et Orly, fermée depuis plusieurs mois par Hop !
L’ATR 72 de 72 places qui reliera l’aéroport de Clermont-Ferrand à celui d’Orly, en complément de la liaison maintenue par Air France sur Roissy, a été présenté vendredi dernier aux représentants du monde économique. Au départ de la capitale auvergnate, il assurera deux rotations quotidiennes en début et fin de journée, du lundi au vendredi, plus une le dimanche.
L’occasion pour Laurent Wauquiez, président de Région, d’évoquer la possibilité pour le Syndicat mixte de l'Aéroport Clermont-Ferrand Auvergne, dans lequel le Conseil régional est le plus gros actionnaire, de confier à Amelia l’exploitation de nouvelles liaisons, en citant notamment Nice. Le président d'Amelia, Alain Regourd, a pour sa part indiqué que le centre de maintenance de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), où travaille une trentaine de personnes, « arrive à saturation ». Ajoutant que le développement d’activités sur le Sud-Ouest de la France pourrait conduire à un transfert partiel sur Clermont-Ferrand, où le centre de maintenance de Hop ! va réduire la voilure.
Une ligne qu'Amelia exploitera à ses propres risques
Le fondateur et actionnaire majoritaire d’Amelia avait fixé, avant la crise sanitaire, l'objectif d'un taux de remplissage de 60 % dans les trois mois pour cette nouvelle ligne qu’il exploitera en propre. Et à ses propres risques, à la différence de la ligne d’aménagement du territoire Rodez-Orly lancée en janvier, qui, elle, bénéficie de 9,6 millions d’euros de contributions des collectivités locales sur quatre ans. Le président de la CCI du Puy-de-Dôme, Claude Barbin, a réagi en invitant le monde économique à « se mobiliser pour être au rendez-vous ».
Amelia, basée à Paris, exploite quatre lignes pour le compte d’Air France depuis Orly : Aurillac et Castres depuis un an, Brive-la-Gaillarde, et Tarbes-Lourdes depuis juillet dernier. La compagnie, qui veut désormais voler de ses propres ailes, utilise une quinzaine d’appareils, dont elle est majoritairement propriétaire. Elle a transporté 217.000 passagers l’an dernier, réalisant un chiffre d’affaires de 30,6 millions d'euros sur l'Europe (48,2 millions avec des activités réalisées en Afrique).