Samuel Stremsdoerfer entend faire passer un cap à son entreprise.
Dix ans après sa création par Samuel Stremsdoerfer sur la base d’une technologie innovante de métallisation par pulvérisation de solutions aqueuses, Jet Metal veut entamer une nouvelle étape de son développement.
« De start-up, nous entendons passer à entreprise industrielle », explique le dirigeant qui vise, d’ici deux à trois ans, le triplement de son chiffre d’affaires pour atteindre les 15 à 20 millions d’euros (7 millions en 2017). « Cette stratégie va passer par de la croissance externe pour nous accroître géographiquement et technologiquement », précise Samuel Stremsdoerfer qui devrait réaliser sa première acquisition courant 2019 en Europe, sans doute en Allemagne.
Apporter des propriétés aux matériaux
L’autre axe de développement de Jet Metal et de ses 25 salariés, concerne sa diversification. Car si sa technologie est aujourd’hui très utilisée pour la décoration de pièces notamment dans la cosmétique et les vins et spiritueux, Jet Metal entend apporter de la fonctionnalisation dans son procédé en permettant aux industriels d’ajouter des propriétés dans le processus : « Nous avons développé une technologie qui permet de faire du dépôt métallique sélectif sur une zone dédiée », explique le dirigeant qui vise le marché du textile technique, de l’électronique, etc.
Pour développer cette nouvelle technologie qui a fait l’objet d’un brevet, Jet Metal va se doter d’un nouveau laboratoire dans lequel seront investis entre 300.000 et 400.000 euros. Enfin, Jet Metal continue d’investir afin de percer dans le secteur de l’automobile où les procédures « sont longues », concède le président.
Cap sur l’Asie
Après avoir réalisé des missions commerciales en Asie courant 2017, Jet Metal devrait y concrétiser ses premières affaires l’année prochaine : « Nous allons faire deux installations en Corée du Sud », se réjouit le patron de l’entreprise qui réalise déjà 75 % de son chiffre d’affaires à l’export en Europe et en Amérique du Nord principalement. La société a par ailleurs dû se résoudre à fermer son bureau brésilien.
Pour financer son développement et notamment sa croissance externe, Jet Metal pourrait faire appel à des investisseurs. Elle en compte déjà cinq à son capital - Kreaxi, Sofimac Partners, ACG Management, Aster et Naxicap Partners - entrés lors de ses deux précédentes levées de fonds.
Cet article a été publié dans le numéro 2340 de Bref Eco.