Alain Appertet a commencé à s’impliquer dans la vie économique locale en 2005 via la Chambre des métiers et de l’artisanat.
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« Je ne m’attendais à pas du tout à ce que l’on me propose de succéder à Lionel Baud qui était en poste depuis 2007. C’est un sacré challenge », indique Alain Appertet qui assure depuis octobre 2020 la présidence du Syndicat national du décolletage (SNDec).
Après un BEP en micromécanique, ce Haut-Savoyard intègre un BTS en dessin industriel et conception de produits au lycée du Mont-Blanc. « Mon rêve aurait été de travailler dans le secteur de l’aéronautique mais les places étaient extrêmement chères dans la seule filière de formation qui existait en France. Passionné par la Coupe de l’América, j’ai décidé d’assurer mes arrières, et de m’orienter vers le nautisme. Je devais partir à La Rochelle pour dessiner des bateaux mais les circonstances en ont décidé autrement », raconte-t-il.
En 1988, il interrompt ses études et rejoint la petite entreprise Sunap Décolletage, à l’arrêt en raison de problèmes de santé de son dirigeant. Trois décennies après, Alain Appertet est toujours aux commandes de la société qui a conservé sa dimension familiale : à ses côtés, son épouse Franca qui assure la direction administrative et financière, son fils et sa fille. Décolleteur de rang 1 et 2, Sunap (Ayze) emploie neuf salariés pour un chiffre d’affaires 2019 de 1,5 million d’euros réalisé sur des marchés très diversifiés (aéronautique, spatial, biens d’équipement, industrie…).
Changer de nom, peut-être
Passionné de ski et de jeux de cartes, Alain Appertet est impliqué de longue date dans la vie économique locale. Elu en 2005 à la Chambre des métiers et de l’artisanat, il intègre dans la foulée le bureau du pôle de compétitivité Mont Blanc Industries. « Je voulais être la voix de l’artisanat et des TPE qui se sentaient, à l’époque, un peu à part », dit-il.
En 2012, il rejoint le conseil d’administration du CTdec (Centre technique du décolletage) puis rejoint le SNdec. Sa feuille de route ? Aller à la rencontre des adhérents sur l’ensemble du territoire national, et pas seulement dans la vallée de l’Arve, et ouvrir le syndicat aux usineurs dont les problématiques sont similaires à celles des décolleteurs. « Pour cela, nous allons devoir changer nos statuts et sans doute notre nom », prévient-il.
BIO EXPRESS
1968 : Naissance à Scionzier
1986. : Intègre le lycée du Mont-Blanc (Passy)
1988 : Rejoint l’entreprise familiale, Sunap
2005 : Elu à la Chambre des métiers et de l’artisanat de Haute-Savoie et intègre le bureau de Mont Blanc Industries.
Cet article a été publié dans le numéro 2436 de Bref Eco.