Au Festival de la Chaise-Dieu, 20.000 spectateurs dépensent en moyenne 65 € par jour en plus de l'entrée au spectacle.
Bertrand Pichène
Le Festival de musique classique de La Chaise-Dieu s'est, au fil des décennies, installé durablement dans l'agenda économique et culturel auvergnat.
Inauguré par le président du Sénat, Gérard Larcher, à l'occasion de son cinquantième anniversaire, l'année dernière, il a même été épinglé par le dernier rapport de la Cour des Comptes. Non pas pour une quelconque irrégularité mais « pour l'exemplarité de sa gestion », se félicite son président, Gérard Roche.
Un financement public-privé
Géré par une association loi 1901, le Festival de la Chaise-Dieu est devenu une grosse machine. Pour la prochaine édition qui se tiendra du 18 au 27 août, son budget s'élève autour de 1,8 million d'euros. 45 % de ce montant proviennent des fonds propres, 33 % de subventions (Etat, Région, Département...) et 22 % d'entreprises privées, au premier rang desquelles figurent Omerin, Biomérieux, le Crédit Coopératif et Michelin. Avec, chaque année, de nouveaux arrivants comme Audi pour la prochaine édition.
Conservation du patrimoine
En dehors du strict contexte culturel, le Festival est aussi un atout pour la conservation du patrimoine. « Lorsque vous montez un dossier de demande de subventions pour la réhabilitation de l'abbatiale, la notoriété du Festival est un plus », se réjouit Gérard Roche. Résultat : ce site unique, visité chaque année par des dizaines de milliers de touristes, enregistre en ce moment l'engagement d'un programme de plus de 20 millions d'euros de subvention (Europe, Etat, Région...).
20.000 spectateurs sur dix jours
Enfin, le Festival de la Chaise-Dieu accueille environ chaque année 20.000 spectateurs pour une trentaine de concerts. « Chacun d'entre eux dépense en moyenne 65 euros par jour, hors prix des entrées aux spectacles, et réside environ sept jours sur place », explique Julien Caron, directeur du Festival.