A l'initiative d'Abracadabric, Alexandra Delprat est aujourd'hui salariée de l'association. Elle accompagne des femmes en réinsertion et tient la boutique de Villefranche.
Valhorizon
L’atelier d’insertion professionnelle Abracadabric, à Villefranche et Trévoux, récupère des jouets pour les reconditionner et les revendre. Alors que 12 personnes y travaillent déjà, une nouvelle impulsion est donnée pour aller plus loin.
En 2021, dans le centre-ville de Villefranche-sur-Saône, ouvrait un magasin un peu particulier : une boutique éphémère de jouets reconditionnés en moyenne 30 % moins chers que le neuf. Malgré le caractère quelque peu saisonnier de l’activité, la boutique a finalement perduré et s’apprête à vivre son 3ème Noël. Une information beaucoup moins anecdotique qu’il n’y paraît puisque le concept fait avancer deux causes : le réemploi des jouets évitant le gâchis et la surconsommation d’une part et la réinsertion des personnes qui les reconditionnent d’autre part.
L’idée revient à Alexandra Delprat qui a monté le concept en 2018 et qui vendait alors les jouets seulement sur le Web. « Cela a permis de valider le concept », explique Alexandra Delprat. Ce concept, c’est de nettoyer le jouet, de l’habiller si nécessaire avec une petite bande de papier recyclé (l’emballage rassure les clients) et de compléter certains jouets. Ces jouets sont issus de dons de particuliers ou d’un partenariat avec un recycleur qui récupère de nombreux objets incluant des jouets qu’il ne sait pas traiter.
5 femmes en réinsertion puis 12 et bientôt 15
Le cœur du dispositif, c’est un atelier de revalorisation dédié à la réinsertion professionnelle de femmes. Il s’agit d’un atelier préexistant qui faisait du repassage au sein de l’association Valhorizon (Trévoux), qui a accueilli l’activité jouets avec 5 places au départ et maintenant 12 places, les activités ayant fusionné. Alexandra Delprat est aussi devenue salariée de l’association. Elle accompagne des personnes et tient le magasin mais la surface étant réduite, c’est encore le site internet qui sert largement de vitrine et de catalogue (4.000 références).
L’activité de réinsertion est largement subventionnée (aide, allègement de charges…) mais l’idée est de parvenir à un équilibre financier. « Pour cela, il faut faire du volume. Alors que nous traitons 6.000 jouets par an, nous aimerions atteindre les 10.000 et passer de 12 à 15 personnes en résinsertion », annonce Alexandra Delprat. Il va donc falloir passer un cap qui passera par un local technique plus grand – la recherche est en cours - puis par une boutique plus spacieuse également.