L'Insa de Lyon va se charger de valider le concept de la tente de secours HRS.
Anaïs Blanc, 23 ans, est étudiante à l’Ifag Lyon. Son ami, chasseur alpin, a perdu un collègue, décédé d’hypothermie lors d’une mission. Elle se met alors à réfléchir à un système de tente avec couverture chauffante...
En septembre 2016, elle dépose un brevet pour son innovation. Quelques mois plus tard, elle est rejointe dans l’aventure lyonnaise H.R.S (Hypothermia Reducing System) par Thibaut Rouchon, 25 ans, déjà diplômé de l’Ifag.
Le dispositif d’urgence H.R.S comprend une tente isolée avec une couverture chauffante incluse (avec résistances souples chauffantes alimentées par une batterie lithium-ion et des capteurs solaires). Elle peut accueillir une personne en position couchée et trois assises.
Un dispositif complet pour moins de 5 kilos
Pour les cas d’extrême urgence, des capteurs thermiques et cardiaques sont inclus et un programme permet de réchauffer la personne d’1 °C par heure. « Une faible progression de la température est nécessaire pour éviter tout arrêt cardiaque », explique Anaïs Blanc qui a pensé à une série d’astuces : montage rapide, couleur visible, poches imperméables pour mettre les vêtements mouillés, repères pour les piquets, etc. Le tout pour moins de 5 kg.
Les deux associés ont obtenu le feu vert de l’Insa de Lyon qui va se charger de valider le concept. « Ensuite, nous irons lever des fonds, de 100 à 200. 000 euros », explique Thibaut Rouchon. Les marchés visés sont nombreux : l’Armée, les ONG, les secours en montagne, les guides de haute montagne, etc.
Cet article a été publié dans le numéro 2284 de Bref Eco.