La famille Le Gras de Vaubercey a racheté l’entreprise en 1890.
Créée en 1830, la Ciergerie du Sud-Est cultive un savoir-faire vieux de plusieurs siècles. Mais sait aussi se réinventer en explorant de nouveaux marchés.
Autrefois, partout en France, on trouvait des ciergeries dans les quartiers proches des églises et cathédrales. Au Puy-en-Velay, il existait plusieurs ateliers qui furent rassemblés en une ciergerie en 1830. Mais ce n’est qu’en 1890 que la famille Le Gras de Vaubercey racheta l’entreprise.
Brendan Leroy représente la cinquième génération à la tête de la Ciergerie du Sud-Est. Si, malheureusement, les archives de l’entreprise ont été brûlées par deux incendies, l’histoire familiale n’a pas oublié deux figures marquantes de l’entreprise. Charles de Vaubercey d’abord : il en prit les rênes après la Seconde Guerre mondiale et racheta plusieurs sociétés. Face à la pénurie de paraffine, il diversifia l’activité en produisant du cirage et de l’encaustique pour les meubles. Pascale de Vaubercey ensuite : la belle-mère de Brendan Leroy a quant à elle développé à partir de 1990 la présence française de l’entreprise à Paris et dans le quart Sud-Est de la France, la faisant passer de 10 salariés à 35 et de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires à 3,8 millions d’euros.
Nous avons trois dépôts à Bollène (Vaucluse), Paris et Lyon
Aujourd’hui, la Ciergerie du Sud-Est produit des bougies, cierges, lumignons destinés à 85 % au culte catholique, distribués essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes, à Paris et dans le Sud-Ouest. Ses clients sont des églises et des magasins de vente d’objets religieux.
« Nous avons encore des parts de marché à saisir. Pour ce faire, nous voulons apporter du service. Nous avons trois dépôts pour servir nos clients à Bollène (Vaucluse), Paris et Lyon », souligne le chef d’entreprise.
La Ciergerie du Sud-Est est aussi de mèche avec la Fête des Lumières qui réunit chaque année 3 à 4 millions de visiteurs dans la capitale des Gaules. Elle fabrique pour cette manifestation des pains cannelés. Et puis la PME se réinvente en explorant de nouveaux marchés. A l’image de ce qui se pratique en Champagne et à Chablis (Yonne), elle propose aux vignerons bourguignons des bougies, sous la forme de braseros, destinées à être installées dans les vignes lors des gelées tardives de printemps.
Cet article a été publié dans le numéro 2419 de Bref Eco.