Tout un étage du Pullman est réservé aux entreprises.
Agence LBL - La buvette lyonnaise
Au pied de la tour To Lyon qui domine dorénavant la gare de la Part Dieu, le promoteur Vinci a aussi livré un cube noir de 8 étages qui accueille un hôtel 4 étoiles +. Il s’agit d’un Pullman (Accor) qui vise particulièrement la clientèle professionnelle avec, à son intention, quelque 1.000 m² d’espaces séminaires modulables.
Devant la gare réaménagée et le chantier de la place Béraudier en voie d’achèvement (avec parking auto de 1.000 places, parking vélo de 1.500 places et 2.400 m² de commerce), se dresse aujourd’hui la tour To Lyon (43 étages et 170 mètres) dans laquelle emménageront bientôt Apicil, EDF, le coworking Spaces et quelques autres entreprises comme Deloitte. Entre la place et la tour, le promoteur Vinci a livré, il y a déjà quelques mois, un hôtel de 8 étages à un pool de trois investisseurs spécialisés dans l’hôtellerie : les fortunées familles bretonnes Gad (groupe Cofigad) et Ferré (Groupe Ferré Hôtels) et la non moins riche famille Pelat, qui dirige la société Euroéquipements. Ce groupe investit dans l’immobilier en général et dans l’hôtellerie en particulier. C’est l’un des plus gros franchisés du groupe Accor. L’année dernière, il a fêté en présence de nombreuses personnalités les 10 ans des hôtels Mercure, Ibis Styles et Ibis Budget de la rue de la Villette à Lyon, de l’autre côté de la voie ferrée.
50 millions investis et un démarrage en trombe
Les trois associés ont déboursé quelque 50 millions d’euros pour acheter et aménager le nouvel établissement de 168 chambres qu’ils exploitent sous la marque premium Pullman, enseigne du groupe Accor auquel elles sont déjà toutes affiliées. Il s’agit d’un « petit » Pullman puisque la jauge ordinaire est plutôt de 400 chambres avec un record de 957 chambres à Paris Montparnasse.
À Lyon, on n’est pas dans ces proportions et la ville manquerait a priori encore de lits. Pour preuve, un autre hôtel (Novotel) sera bientôt construit de l’autre côté de la voie ferrée. Et surtout, le démarrage du Pullman, qui a ouvert le 28 novembre, s’est déroulé en fanfare. « Nous avons enregistré 50 % d’occupation en décembre alors que d’habitude, on mise plutôt sur un taux de 15-20 % pour une ouverture », confie le directeur de l’établissement Arnaud Goldenberg, natif de Mâcon, qui a débuté comme plongeur en Bourgogne et qui a gravi tous les échelons de l’hôtellerie (il était précédemment directeur du Pullman Toulouse).
Cette forte affluence a été le fait du passage de nombreuses familles. Le tourisme de loisir est bien sûr un pilier important du business du Pullman de Lyon qui comporte 86 chambres « famille » mais, au regard de sa situation, c’est la clientèle affaires qui est aussi très attendue. Et à vrai dire, cette clientèle-là est elle aussi déjà arrivée. D’importantes sociétés ont déjà testé les espaces séminaires ainsi que le restaurant latino de 145 couverts, ouvert sur la ville. Et des sociétés pharmaceutiques majeures ont déjà réservé pour les mois qui viennent.
Une douzaine de salles équipées de matériel high-tech
Ces sociétés peuvent utiliser 1.000 m² d’espaces séminaires au 2ème étage avec des salles de 14 à 235 m², équipées des dernières technologies (régie pour la grande salle), toutes en lumière du jour avec accès à un patio végétalisé, et sans minimum de temps de location.
L’hôtel a déjà créé 70 emplois et recrute encore. Sur sa première année d’exploitation, Arnaud Goldenberg vise un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros puis 15 millions en vitesse de croisière. La chambre « supérieure » s’y négocie entre 180 et 450 euros la nuit mais des suites sont également disponibles.