Claude Escala, président fondateur de la start-up lyonnaise Supraways était l'invité de Lyon Business..
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Suite à une idée avancée par un ami américain, Claude Escala a cogité plusieurs années avant de lancer sa start-up destinée à révolutionner les transports en commun. En 2015, naît Supraways, un projet de transport urbain aérien à la demande qui repose sur un réseau de cabines autonomes à propulsion électrique en site propre puisque suspendues à un rail.
15 millions d'euros par kilomètre
Claude Escala vient de présenter Supraways au CES de Las Vegas. Sa promesse est alléchante : décongestion des villes grâce à un débit important avec un véhicule de 7 places toutes les 3,4 ou 5 secondes. « Ce fourmillement-là, avec une gestion autonome et optimisée permet des flux de l’ordre de 5 à 10.000 passagers par heure et par sens », annonce le chef d’entreprise, soit l’équivalent « de très gros tramways ». Mais pour beaucoup moins cher. Hors Paris, un tramway coûterait « entre 25 et 26 millions d’euros le kilomètre alors que nous sommes autour de 15 millions d’euros. C’est lié au fait qu’il s’agit d’une infrastructure légère avec peu d’emprise au sol ».
Concrètement, un utilisateur se rend dans une station, emprunte un escalier ou un ascenseur, passe un portique en soumettant la destination au système informatique de la station qui indique quelle navette prendre. « Ensuite, vous vous asseyez, vous vous attachez et vous partez pour la destination sans arrêt intermédiaire », s’enthousiasme le créateur.
Transport de passagers et de marchandises
Ce dispositif s’adresse aux autorités de transport public « mais c’est également lié au business puisque, aux heures creuses, on peut faire circuler du fret », commente encore Claude Escala qui indique que son « business model tient aujourd’hui la route ». Ce modèle montrerait la compétitivité du dispositif en investissement et en fonctionnement et surtout, « une adéquation des coûts d’opération à la demande : moins de demande, moins de véhicules qui tournent, moins d’énergie et moins d’usure ».
Une démonstrateur à Vourles
À la fin de ce semestre, une preuve de concept va voir le jour, à l’échelle 1, à Vourles, sur 70 mètres dont 45 mètres de ligne droite avec une pente de 15 % ; et une sortie de 25 mètres. « On ne sait pas faire les grands dénivelés mais on sait se contorsionner, c’est-à-dire prendre des courbes et des pentes de 15 %, ce qui permettrait de relier, à des vitesses intéressantes, des villes en vallée vers les stations ; ou bien des points à l’intérieur des stations ». Mais Lyon serait bien entendu une cible. Claude Escala promet d’inviter le Sytral sur son démonstrateur de Vourles dès qu’il sera prêt.
Retrouvez aussi plus d'infos sur les deux autres sujets cette émission : l'ouverture de l'hôtel Pullman de Lyon et ses 1.000 m² d'espaces de séminaires, ainsi que la levée de fonds de la biotech Enyo Pharma.
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