Entré à Envie Rhône en 2012 en contrat d'insertion, Rouchdi, aujourd’hui en CDI, pilote la complexe gestion des stocks de l’atelier de reconditionnement d’appareils électroménagers, à Villeurbanne.
Florence Roux
Avec 300 recrutements prévus en 2022, dont 90 créations de poste, le groupe Envie Rhône-Alpes veut doubler son activité d’ici à 2025 en alliant l’insertion et l’économie circulaire.
Reconditionnement, logistique de proximité, traitement des déchets d’équipements électroniques ou électriques (DEEE), recyclage : les chantiers traditionnels de l’entreprise d'insertion par l'activité économique (EIA) Envie Rhône-Alpes, créée en 1990 dans le Rhône, la Loire, l’Isère, s’inscrivent aujourd’hui au cœur des enjeux de l’économie circulaire. En phase avec la loi anti-gaspillage et économie circulaire (dite loi Agec), de février 2021, l’entreprise, dont le siège est à Villeurbanne, a ainsi recyclé en 2020 quelque 4.174 tonnes de DEEE, rénové et remis sur le marché environ 10.000 équipements.
« Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 14,7 millions d’euros en 2021, en croissance de 23 % par rapport à 2020, et, pour cette année, nous sommes sur un prévisionnel de 17 millions d’euros », confie Pascale Herbepin, directrice des richesses humaines. « Ce développement nous conduit à lancer le recrutement de 300 personnes cette année, poursuit Simon Mirouze, directeur adjoint d’Envie Rhône-Alpes, en partie pour renouveler les salariés à l’issue de leur parcours en insertion de deux ans et, pour 90 embauches, sur de nouveaux postes. Nous devons aussi recruter une quarantaine d’accompagnants ».
Accompagnement poussé vers le retour à l'emploi
Chez Envie, les deux tiers des salariés entrent en CDD d’insertion de six mois à deux ans. Les entrants sont à 52 % bénéficiaires des minima sociaux, 47 % demandeurs d’emplois de plus de deux ans, tandis que 11 % sont des jeunes sans qualifications. Certains combinant plusieurs situations.
Accompagnés vers un retour à l’emploi, ils sont aidés à régler des difficultés sociales (logement, langue, déplacement), à faire un diagnostic professionnel et à se former, tant sur des compétences professionnelles que de savoir-être, avant de préparer la sortie avec, par exemple, des mises en situation en milieu professionnel.
« En 2020, trois mois après leur sortie d’Envie, 60 % avaient retrouvé un emploi ou une formation, précise Marie-Anne Marco, responsable d’insertion d’Envie. Avec d’autres acteurs de l’insertion, nous avons aussi mis en place les dispositifs Repères (*), dans la Loire et dans la Métropole de Lyon, pour mieux analyser les besoins de recrutement des entreprises, recommander des candidats puis les suivre plus étroitement dans leur emploi pendant six mois ».
(*) http://reperes-loire.org/ http://www.reperes-metropole.org/