Philippe Guerand, président de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes : "Chacun doit contribuer à la reprise au plan individuel, en facilitant les projets de développement, en étant conscient de sa responsabilité de consommateur, en veillant à payer dans les délais…"
Une TPE-PME sur quatre a lancé de nouveaux produits ou prestations suite à la crise Covid. C'est l'un de principaux enseignements qui ressort de Conjonct’AURA TPE-PME, l’enquête de conjoncture semestrielle des CCI d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Résilientes les TPE et PME d'Auvergne-Rhône-Alpes ! Parmi les 400 entreprises ayant répondu à la dernière enquête de conjoncture semestrielle des CCI d’Auvergne-Rhône-Alpes, elles sont 25 % à affirmer avoir lancé de nouveaux produits ou prestations liées à la crise sanitaire.
Comme pressenti, elles sont 78 % à avoir vu leur chiffre d’affaires au 1er semestre, une majorité enregistrant un recul compris entre 10 et 50 %. Et près de la moitié des TPE-PME s’attend à un chiffre d’affaires encore en retrait au 2e semestre. Ces prévisions pèsent sur les perspectives d’investissement. « Les entreprises régionales font face à un réel choc économique du fait de la crise sanitaire. Le soutien à l’activité est crucial. Il faut saluer l’ampleur du Plan de relance décidé par le Gouvernement. Les CCI seront en première ligne pour sa mise en œuvre », a exprimé Philippe Guerand, président de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes.
Trésorerie tendue
Par ailleurs, 25 % des entreprises se disent dans une situation de trésorerie difficile ou très difficile, du fait de l’insuffisance de chiffre d’affaires mais aussi d’allongement des délais de règlement ou d’impayés, notamment dans le BTP et le tertiaire « B to B ». « Ces difficultés sont néanmoins contenues pour l’instant grâce à l’intervention publique massive en soutien aux trésoreries », ajoute l'étude.
Un manque de vigueur
Néanmoins, 25 % affirment n'avoir pas été impactées par la crise ou se disent sorties d’affaire et 15 % pensent l’être cet automne. Pour les autres, les perspectives de sortie de crise apparaissent incertaines. Le manque de vigueur de l’activité est clairement le principal frein au développement des TPE-PME.
C’est particulièrement le cas dans l’industrie (65 %), le tertiaire tourné vers les entreprises et l’hébergement-restauration. Alors que les demandeurs d’emploi sont plus nombreux, les difficultés de recrutement sont nettement moins fréquemment citées qu’en début d’année : 17 % contre 38 %, un plus bas depuis janvier 2017. Mais, c’est néanmoins le 2e frein au développement. Il est le plus fréquent dans les services informatiques et le BTP.