Alors que la décarbonation de l’aviation est un enjeu majeur de l’ensemble des acteurs de la filière, les équipes VINCI Airports de l’aéroport de Lyon ont travaillé avec les 53 étudiants du master 1 Management des Equipes, Qualité et Développement Durable de l’iaelyon lors d’un Décarbonathon riche d’enseignements.

Si l’aviation n’émet « qu’environ » 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, elle crispe les débats publics. Le sujet n’est pas nouveau pour Aéroports de Lyon. « Sur le périmètre de ses activités, Aéroports de Lyon agit déjà pour réduire à un niveau incompressible de 500 tonnes/an ses émissions de CO₂, séquestrés par la plantation de plus de 7 hectares de forêts dans la région, permettant d’atteindre 0 émission nette de carbone dès 2026, détaille Lionel Lassagne, directeur du développement durable des Aéroports de Lyon. Les aéroports et leurs écosystèmes vont massivement se décarboner. Aéroports de Lyon a déjà lancé son master plan environnemental pour les 15 prochaines années, dont la feuille de route concerne toutes les directions de l’entreprise et tous les investissements. Un plan d’actions tout aussi ambitieux est lancé pour agir sur la décarbonation de l’aérien (scope 3) soit principalement les émissions des avions en vol, leurs cycles atterrissage/décollage (LTO) et les accès à la plateforme aéroportuaire. »

Immersion d’une demi-journée

Et c’est là que les étudiants du master 1 MEQ2D entrent en jeu. « Ma direction est intervenue auprès des étudiants de l’iaelyon, pour leur présenter ce plan stratégique et notre démarche environnementale. La classe a été immergée dans l’aéroport Lyon-Saint Exupéry une demi-journée et nous leur avons demandé d’établir un rapport d’étonnement avec les points positifs comme négatifs. »

Pour Lionel Lassagne, collaborer avec des étudiants présente un double intérêt : « Ils sont nos clients actuels et surtout futurs et représentent une génération qui est peu présente dans nos process de décisions. Nous étions curieux de connaitre leur positionnement et de détecter des signaux faibles, sources de travail futur pour notre démarche en faveur du développement durable. »

Plusieurs sujets ont émergé de ce Décarbonathon. Le premier concerne la communication faite sur les efforts engagés par Aéroports de Lyon en tant qu’entreprise. « Les étudiants ont constaté que ce qui importait aujourd’hui, c’étaient des actions en faveur de la filière aéronautique, pas uniquement de la part de l’entreprise. » Deuxième élément : l’offre de restauration. « Ils n’ont pas identifié d’offre végétarienne/vegan proposée dans les restaurants de l’aéroport. Les questions de bien-être animal et de santé, englobent cette problématique que nous n’avions pas soulevée. » Enfin, la possibilité de confier son animal de compagnie, pour un passager, à un partenaire de confiance de l’aéroport, a été avancée par les étudiants. « Ce sont autant de pistes à étudier qui viennent de la société civile et des nouvelles générations et que nous devons avoir en tête. Ils deviendront peut-être des marqueurs importants dans dix ans », assure Lionel Lassagne.

L’équipe qui a proposé le rapport d’étonnement le plus pertinent l’a présenté au comité de direction des Aéroports de Lyon. Les deux premiers sujets soulevés par les étudiants de l’iaelyon sont dans les tablettes stratégiques de l’infrastructure. 

Cet article a été publié dans le magazine Connect'iaelyon, rubrique Collaborations pédagogiques | Aéroports de Lyon.