Dans la société familiale d’horlogerie Michel Herbelin, créée en 1947 à Charquemont, dans le Doubs, les quatre associés conjuguent un attachement à une tradition de belles montres et une ouverture au monde.

Plus de 70 ans après sa création par Michel Herbelin, l’horlogerie éponyme reste une entreprise familiale indépendante, qui emploie 80 personnes dont 50 horlogers dans le village de son fondateur, Charquemont. « A 15 km du Jura Suisse, nous faisons partie des derniers horlogers français », précise Cédric Montiel Gomez, directeur général. Il est l’un des quatre associés aux côtés de Maxime et Mathieu Herbelin, directeurs marketing et de création (la 3^e génération) et Benjamin Theurillat, chargé de l’export.

L’entreprise, qui s’était déployée à l’export dès les années 1970, s’est aussi démarquée en se positionnant sur les montres de femmes, avec, pointe le DG, « une véritable fibre féminine, qui nous assure 50 % des parts de marché en France sur le segment des modèles de 500 à 1 000 euros ». Michel Herbelin, qui a racheté en 2018 son distributeur britannique, a souffert de la fermeture de magasins pendant les confinements, mais a maintenu un chiffre d’affaires de 14,2 M€ en 2020, et la perspective de retrouver cette année son chiffre de 2019, à 15 M€, dont la moitié à l’export.

Diversification dans la bijouterie

Pour mieux rebondir, l’horloger projette de prendre des parts dans une entreprise de bijouterie, « une belle rencontre avec une créatrice », dit Cédric Montiel Gomez. Il compte investir dans de nouveaux outils de précision, en particulier pour le gravage. Et, au cœur de la fabrication, les salariés bénéficient de divers avantages (34 heures hebdomadaires, crédit de dix heures “libres”, intéressement, gouvernance collaborative, parité hommes-femmes…). La concurrence suisse et son Smic à 4 000 euros favorise cette politique, reconnaît le dirigeant, qui ajoute que « le respect est une valeur centrale dans la PME. Le respect du produit, des clients, des collaborateurs ».